La dégradation de l'environnement inquiète les Français. Mais à quel point ? Et sont-ils prêts à agir ? Les éléments de réponses apportés par l'étude "Les Français et la santé environnementale" publiée en collaboration avec Viavoice montrent que sur ce sujet les professionnels de santé ont un rôle à jouer en première ligne. 35% des Français leur font prioritairement confiance pour mettre en place des actions de prévention contre l'impact sur la santé de la dégradation de l'environnement, loin devant les associations ou les lanceurs d'alerte (28%) et encore plus loin devant l'Etat ou les responsables politiques (23%).
De l'anxiété pour 3 Français sur 4
Les sujets à partir desquelles les personnes qui ont été interrogées dans cette étude font le lien entre l'environnement et la santé sont pour 37% d'entre-elles les effets de la pollution sur la qualité de l'air, de l'eau et des sols. Mais l'inquiétude globale va bien au-delà puisque trois Français sur quatre disent aujourd'hui qu'ils éprouvent "de l'anxiété liée à l'environnement" et plus de huit sur dix affirment s'intéresser à la santé environnementale.
Un sentiment de responsabilité vis à vis des générations futures
Mais jusqu'à quel point ? Le groupe social composé de familles avec des enfants en bas âge et les jeunes entre 25 et 35 ans est majoritairement (56%) prêt à s'informer du fait d'un sentiment de responsabilité vis à vis des générations futures. Mais si certains commencent à agir sur la qualité de l'air, la gestion des déchets ou l'usage des produits polluants, il reste un Français sur trois pour déclarer "ne pas avoir les moyens" d'adopter ces changements d'habitudes quotidiennes et 14% pour estimer que c'est "à la société de mettre en place les conditions de ces changements".
En revanche, si les professionnels de santé sont attendus sur le registre de la prévention pour les conséquences sanitaires de la dégradation de l'environnement, ils sont eux-mêmes sceptiques sur leur capacité à bien soigner les Français qui seraient atteints par des maladies causées par cette dégradation : près d'un sur deux pense que le système de santé français ne serait pas capable de bien gérer ces maladies si elles apparaissaient dans les années à venir.