En septembre 2013, 155 cyclistes ont été tués sur les routes françaises et toujours plus de vélos circulent sur les routes. Le développement des pistes cyclables et des vélos de locations du type « Vélib’ » encouragent les Français à opter pour ce moyen de transport.
Mais les cyclistes en ville ne sont pas toujours conscients du danger auquel ils s’exposent, ni de celui qu’ils représentent. L’association Prévention Routière et l’assureur MMA ont réalisé une enquête sur le terrain, parue ce 9 octobre, à l'occasion de l'opération « Être visible à vélo » (voir photo). Le niveau d’éclairage des vélos et la visibilité de 2 000 cyclistes dans 11 grandes villes ont été relevés. Les résultats révèlent l'insouciance des usagers de deux-roues non motorisés.
3 vélos sur 4 ont un défaut d’éclairage
3 cyclistes urbains sur quatre sont mal éclairés lorsqu’ils circulent de nuit. C’est à ce moment qu’ils sont le plus vulnérables car les phares des voitures ne les éclairent pas toujours. 20% des cyclistes tués le sont de nuit. Les vélos de location sont considérés comme « exemplaires » par l’association Sécurité Routière. Ils sont généralement bien éclairés et entretenus régulièrement. Les utilisateurs de vélos personnels sont les mauvais élèves de cette étude. Les ¾ des deux-roues personnels ont un défaut d’éclairage, que ce soit une absence d’équipement (60%), le résultat d’un vol ou d’une dégradation, ou encore la conséquence d’un mauvais entretien.
Un faible recours aux équipements de protection
Côté équipement réfléchissant, le bilan n’est pas plus brillant. Seuls 13% des usagers y recourent. Cette fois, les locataires de vélos sont particulièrement exposés : moins de 5% utilisent des accessoires rétro-réfléchissants. A Paris, Lille ou Rennes, la population est bien sensibilisée contrairement à Strasbourg. Les vélos personnels sont équipés à 16% d’équipement réfléchissant.
Seul un cycliste sur dix porte un casque. Les utilisateurs d’un vélo de location se montrent moins prudents que les autres. Là encore, à Paris et Lille, 15% des usagers utilisent un casque. A Strasbourg, Toulouse et Gap, seul un cycliste sur vingt le porte.
Le nombre de cyclistes tués sur les routes est en baisse régulière mais faible. Il existe pourtant de bons moyens de réduire les risques d’accident pour les cyclistes : utiliser les feux de position obligatoires à l’avant et à l’arrière du vélo, porter un casque et un gilet jaune ainsi que des vêtements clairs pour plus de visibilité. N’oublions pas enfin que le Code de la route doit être appliqué par les cyclistes, usagers de la route au même titre que les autres.