Ils se forment dans les reins. Les calculs sont des pierres de taille variable formées par des sels minéraux qui s’accumulent dans ses organes vitaux. Ces derniers peuvent migrer dans l’appareil urinaire et être évacués par voie naturelle avec les urines. Mais parfois, les calculs restent bloqués et empêchent le passage des urines, ce qui peut provoquer une colique néphrétique, à savoir une douleur brutale et intense dans la région lombaire et abdominale. D’après le CHU de Lyon, chez 50 % des patients, une deuxième crise est observée dans les cinq années suivantes.
La lithotripsie par rafale d’ondes sonores, la nouvelle technique contre les lithiases
Pour mieux traiter les lithiases rénales, des chercheurs de l'université de Washington (États-Unis) ont développé une nouvelle méthode pour chasser rapidement les calculs. Il s’agit de la lithotripsie par rafale d’ondes sonores. Cette technique de courte durée utilise des ultrasons pour détruire les pierres, sans anesthésie. Afin de confirmer l’efficacité de cet appareil, les scientifiques ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Journal of Urology le 21 mars.
Pour les besoins de leurs travaux, les scientifiques ont recruté 19 personnes souffrant de lithiases rénales. Les patients allaient réaliser une urétéroscopie. Avant cet examen des voies urinaires supérieures, les volontaires ont eu recours à la lithotripsie par rafale d’ondes sonores. "Jusqu'à 3 calculs par sujet ont été ciblés, chacun pendant un maximum de 10 minutes", ont précisé les auteurs. À l'aide de l'urétéroscope, ils ont pu observer directement l'efficacité des ultrasons pour détruire les calculs.
Les calculs rénaux détruits en 10 minutes
Dans l'ensemble, une médiane de 90 % du volume du calcul a complètement été détruit et 21 des 23 (91 %) calculs ont été fragmentés. Une fragmentation dans les 10 minutes suivant la lithotripsie par rafale d’ondes sonores est survenue pour 9 des 23 calculs. "Parmi les six calculs les moins fragmentés, les facteurs probables de diminution de l'efficacité comprenaient des calculs plus grands que la largeur du faisceau ou plus petits que la longueur d'onde", peut-on lire dans les résultats.
"La possibilité de détruire les calculs de manière non-invasive et d’évacuer les fragments chez les patients lors de leur première visite aux urgences ou à la clinique pourrait permettre de fournir un traitement à temps, ce qui réduirait la douleur, les coûts et les ressources associés à la formation d'un calcul", ont conclu les scientifiques dans un communiqué.