- En 2021, le nombre de cyberattaques dirigées contre les hôpitaux français a doublé.
- Les Français ont pourtant plus confiance en cette institution que dans les collectivités locales, les plates-formes de commerce en ligne et les réseaux sociaux.
Les Français sont moins inquiets du possible vol de leurs données de santé que de leurs identifiants sur les réseaux sociaux. C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête menée par l’Ifop pour Galeon.care.
Vol de données médicales
S’il préoccupe 59% des Français, le vol de leurs données médicales en cas de piratage arrive loin derrière la perte des données bancaires (88%), le vol d’argent (87%) ou encore l’usurpation de leur identité (86%). Ils redoutent également bien plus le fait de se faire dérober leurs identifiants sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram (72% sont dans ce cas). "Il est vrai que ces différents cas de figure sont perçus comme entraînant des conséquences immédiates et palpables, ce qui semble moins évident en ce qui concerne les informations liées à la santé", commentent les auteurs du sondage.
En dépit du nombre élevé de cyberattaques subies par les établissements de santé dans l’Hexagone, l’hôpital demeure l’institution en laquelle nos concitoyens ont le plus confiance pour la protection de leurs informations personnelles. "S’ils sont 79% à leur accorder cette confiance, celle-ci est toutefois à relativiser puisque seuls 19% de nos concitoyens disent avoir « tout à fait confiance »", ajoute l’Ifop.
Les femmes plus inquiètent
Mise en lumière par cette étude, la large sous-estimation par les Français des attaques informatiques subies par les hôpitaux explique en partie ce constat. En effet, 83% des interrogés ont livré un chiffre inférieur à la réalité (plus de 730 cyberattaques en 2021). 56% des Français pensent qu’il y en a eu moins d’une centaine l’année dernière et plus d’un quart (27%) moins de 10. Seuls 2% des personnes interrogées se sont placées dans la bonne fourchette.
Par ailleurs, les femmes sont plus nombreuses (66%) à se dire inquiètes à l’idée d’un hack de leurs données médicales que les hommes (52%), tandis que les personnes âgées de plus de 65 ans sont les moins angoissées par cette perspective (53%, contre 62% pour les 18-24 ans).