Manger deux portions d'avocat soit un fruit entier, par semaine minimum pour préserver son coeur, voilà le conseil qui pourrait découler de la conclusion d’ une étude conduite durant plus de 30 ans qui a suivi près de 100.000 professionnels de santé. Au fil des ans, ils ont répertorié 9.185 maladies coronaires et 5.290 crises cardiaques. Ces données ont été croisées avec leur région alimentaire, dont la consommation d'avocat, évaluée par un questionnaire alimentaire tous les quatre ans.
21% de risque en moins d’avoir une maladie cardiovasculaire
Les scientifiques ont calculé que les personnes qui mangent deux portions d'avocat par semaine ont, respectivement, 16 % et 21 % de risque en moins d'avoir une maladie cardiovasculaire ou coronaire, en comparaison aux personnes qui en mangent peu ou pas du tout.
En revanche, aucune association bénéfique n'a été observée pour les attaques cardiaques. Selon les scientifiques, remplacer une demi-portion de margarine, beurre, œuf ou viande par la même quantité d'avocat a aussi un effet bénéfique : une réduction de 16 à 22 % du risque de maladie cardiovasculaire. Cette étude, observationnelle, ne peut pas mettre en évidence un lien de causalité entre la consommation d'avocat et la diminution des maladies cardiovasculaires, mais seulement une association.
650 000 tonnes
Cette bonne nouvelle ne devrait pas avoir que des répercussions positives. En effet, ces dernières années, la demande mondiale d’avocat a explosé : rien qu’en Europe, sa consommation a augmenté de 65% entre 2016 et 2018 pour atteindre environ 650.000 tonnes. Sachant qu’un kilo d'avocats nécessite 1000 litres d'eau, soit sept fois plus que pour un kilo de salade, et que le recours aux pesticides dans les cultures d'avocatiers est courant au Mexique, le premier exportateur mondial, le bilan écologique de la culture de l'avocat est particulièrement négatif.