- Notre corps est composé à plus de 60% par de l’eau, ce qui en fait l’un des composants principaux.
- Chaque année, plus de 160 000 personnes sont hospitalisées à cause de leur insuffisance cardiaque et plus de 70 000 en décèdent.
Entre 1,6 litre et 2,1 litres pour les femmes et de 2 à 3 litres pour les hommes… C’est la quantité d’eau qu’il faut idéalement boire par jour. La raison est simple : le corps a besoin de recharger son stock d’eau car, au fil de la journée, celui-ci est vidé par la transpiration, l’urine, la respiration, etc. Selon une récente étude publiée dans l'European heart journal, bien s’hydrater réduirait aussi très fortement le risque d’être atteint d’insuffisance cardiaque dans le futur.
Ralentir l’évolution
2,3% de la population française adulte souffre d’insuffisance cardiaque en France, selon l’Assurance maladie. Cette maladie se caractérise par une incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme. Cela impacte les autres organes qui ne reçoivent plus assez d’oxygène ni d’éléments nutritifs pour fonctionner correctement. Quand un patient souffre d’insuffisance cardiaque, il peut ne ressentir aucun symptôme au début. L’évolution de cette pathologie se manifeste ensuite par une fatigue, un essoufflement progressif (d’abord lors d’activités physiques puis dans celles de tous les jours, et même au repos), des palpitations, etc. Néanmoins, avec une prise en charge adaptée, il est possible de ralentir l’évolution de l’insuffisance cardiaque.
Prévenir l'apparition
"Notre étude suggère que le maintien d'une bonne hydratation peut empêcher ou au moins ralentir les altérations du coeur qui conduisent à une insuffisance cardiaque", explique le Dr Natalia Dmitrieva, l’un des auteurs de l’étude menée par le National Heart, Lung and Blood Institute de Bethesda, institut basé aux Etats-Unis. Ainsi, bien boire tout au long de sa vie pourrait donc prévenir l’apparition de cette maladie. Mais pourquoi ? Chez les personnes qui ne s’hydratent pas suffisamment, les concentrations de sodium sérique dans leur organisme sont très élevées. Ce phénomène a pour conséquence que leur corps, pour essayer de conserver le peu d’eau qu’il a, active des processus qui favorisent le développement de l’insuffisance cardiaque.
Plus de risques
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé les données de plus de 15 000 participants. Au début, ceux-ci avaient entre 44 et 66 ans et, à la fin, ils avaient entre 70 et 90 ans. Méthodologiquement, les chercheurs les ont divisés en quatre groupes en fonction de leur concentration en sodium sérique et ont ensuite enregistré ceux qui avaient développé une insuffisance cardiaque au cours de leur vie ou une hypertrophie ventriculaire gauche 25 ans plus tard, c’est-à-dire lorsque le ventricule gauche du cœur - qui est très importante pour pomper le sang - s'est anormalement épaissie.
Résultat : ceux qui avaient une concentration de sodium sérique importante vers l’âge de 40 ans, c’est-à-dire qui ne boivent pas assez, souffraient davantage d’insuffisance cardiaque ou d’hypertrophie ventriculaire gauche dans le futur. Les auteurs estiment donc qu’il y a un lien entre la concentration de sodium sérique et le développement de ces maladies cardiaques.