Surtout, ne pas attendre d'être malade ! Lorsqu'il est pratiqué avant d'être atteint d'un cancer, l'exercice physique permet de ralentir la croissance des tumeurs une fois que la maladie s'est déclarée. Et par ailleurs, il réduit les effets de ce que l'on appelle le "syndrome de dépérissement" lié au cancer. Telles sont les conclusions d'une étude réalisée sur des modèles animaux par des chercheurs américains.
Le "syndrome de dépérissement" est une des complications liées au cancer, il affecte jusqu'à 80% des patients et, surtout, il est associé aux causes de décès dans un cas sur trois. Il s"agit d'un trouble métabolique qui entraine une atrophie muscuylaire progressive mais sévère et un déclin, de la fonction cardiaque. Au total, la qualité de vie des patients touchés par ce trouble est plus faible.
Exercices d'aérobie tels que la course à pieds
"S'engager dans des exercices réguliers d'aérobie tels que la course à pieds est un moyen abordable et efficace de réduire le risque de cancer et de complication du cancer", précise Louisa Tichy, étudiante diplômée de l'université de Caroline du Nord et auteur de ce travail mené sur des souris.
Des animaux ont été étudiés durant huit semaines, certains faisant de l'exercice sur un tapis roulant, d'autre ne faisant aucun exercice. Après ces huit semaines, les chercheurs ont induit un cancer chez certaines des souris exercées comme chez certaines des souris sédentaires, certaines souris des deux groupes étant conservées sans cancer pour servir de groupe témoin.
Un volume tumoral 60% inférieur
Les souris atteintes d'un cancer et ayant un mode de vie sédentaire ont montré une fonction, cardiaque plus faible que celles qui faisaient de l'exercice et ces dernières avaient un volume tumoral 60% plus petit que le groupe des souris sédentaires.
Des recherches antérieures avaient déjà montré les vertus anti-inflammatoires de l'exercice physique et son impact sur le syndrome de dépérissement, mais aucune de ces études n'avait étudié l'effet de ce mode de vie lorsqu'il est adopté avant que la maladie se déclare.
Il reste aux scientifiques à identifier quels sont les liens sous-jacents entre l'exercice et ces deux améliorations de l'état de santé de patients cancéreux, mais "ces données sont cruciales pour indentifier le meilleur moment pour l'exercice en tant que mesure de prévention", souligne Louisa Tichy.