Le vaccin contre la Covid-19 pourrait-il avoir un impact sur notre audition ? C’est ce qu’a suggéré l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son dernier bulletin d’information sur les produits pharmaceutiques publié le 22 février dernier. "Le Centre de surveillance d'Uppsala (UMC) a identifié une perte d'audition (y compris des cas soudains) et des acouphènes après la vaccination contre le coronavirus", peut-on lire dans son communiqué.
37.529 cas de perte auditive et d’acouphènes après la vaccination
Selon l’autorité sanitaire, 37.529 personnes ont souffert d’une perte auditive et d'acouphènes après une injection du vaccin anti-Covid. Les cas ont été enregistrés dans 10 pays. La plupart des patients ne présentaient aucune comorbidité. "Le délai de survenue variait entre 0 et 19 jours, avec une médiane d’un jour. Sur la base de cas bien documentés, des causes alternatives n'ont pas été identifiées pour la plupart des patients, bien que certains aient pu avoir des morbidités contributives (par exemple, allergies, hypertension artérielle, perte d'audition antérieure, troubles auto-immuns)", a précisé l’OMS.
D’après l’organisation onusienne, les symptômes les plus courants étaient les acouphènes, suivis de maux de tête, de vertiges et de nausées. "De nombreux patients ont été guéris rapidement, tandis que certains ont dû recevoir un traitement aux stéroïdes. L’hypothèse d’un mécanisme impliquant le nerf vestibulocochléaire a été avancé", a spécifié l’autorité sanitaire, qui a décidé de maintenir sous surveillance les cas rapportés.
Un "signal" aux laboratoires pharmaceutiques
Après avoir examiné les cas des patients souffrant d’une perte d’audition et d’acouphènes après le vaccin, l’OMS a décidé de lancer un "signal" aux laboratoires pharmaceutiques. Ce "signal" est défini comme étant une relation entre un médicament et un effet, cette relation étant, à ce jour, inconnue ou non documentée.
"La connaissance de ce lien possible peut aider les professionnels de la santé et les personnes vaccinées à surveiller les symptômes et à se faire soigner, le cas échéant. Comme il n'y a encore que des données limitées dans la recherche fournissant des preuves de ce lien, une surveillance supplémentaire est nécessaire", a indiqué l’organisation onusienne.