- Douleurs, troubles psychiques et consommation de substances psychoactives sont liés à des cas de blessures par balles
- La santé mentale des familles des victimes est également impactée
En France, la détention d’armes est très encadrée. Tous les citoyens ne sont pas en mesure d’en disposer. Outre-Atlantique, les règles sont toutes autres. Les Américains peuvent posséder une arme. Ce droit cause chaque année plusieurs blessés et décès aux États-Unis.
"Malgré une sensibilisation croissante aux décès par arme à feu, les données sur les implications cliniques des blessures par balle non-fatales sont limitées", ont indiqué une équipe de chercheurs américains. Pour mesurer l’impact de ces blessures par arme à feu sur la santé mentale des survivants et de leur entourage, les scientifiques ont décidé de réaliser des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Annals of Internal Medicine le 5 avril.
Pour mener à bien leur étude, les auteurs ont analysé les dossiers médicaux des victimes de blessures par balle qui ont été suivies de 2008 à 2018. Ils ont comparé les données de 6.498 survivants à celles de 32.490 personnes n’ayant jamais été blessées par arme à feu. Selon les recherches, les informations des 12.489 membres de la famille des blessés ont été confrontées à celles des 62.445 participants témoins.
Une augmentation des troubles psychiques à cause des blessures par arme à feu
D’après les résultats, les blessures par balle ont provoqué une hausse de 40 % des douleurs, de 51 % des troubles psychiques et de 85 % des troubles liés à la consommation de substances psychoactives chez les victimes par rapport aux personnes du groupe témoin. Une augmentation de la prise de médicaments contre la douleur et des traitements utilisés en psychiatrie a également été observée par les scientifiques. Selon les travaux, les membres de la famille des survivants présentaient une augmentation de 12 % des troubles psychiques.
"Notre étude révèle qu'en plus des conséquences physiques évidentes des blessures par balle, il existe des répercussions importantes sur la santé mentale des survivants et des membres de leur famille pendant les années qui suivent une fusillade", a déclaré Zirui Song, auteur principal de l'étude, dans un communiqué.
"Le risque accru de ces complications, tant chez les survivants que chez leur famille, devrait être pris en compte par les cliniciens, et les personnes présentant des signes de traumatisme devraient être orientées vers des spécialistes afin de bénéficier de soins et d’un suivi adaptés", a conclu le chercheur.