Selon une nouvelle étude de l’Ifop pour l’application Malo, 34% des Françaises se sentent concernées par le "burn-out maternel" : 20% en ont déjà développé un et 14% disaient en souffrir au moment de la collecte des réponses. "40% pensent également qu’elles pourraient y être confrontées un jour", peut-on aussi lire dans le compte-rendu.
Pas assez de soutien
Pourquoi un tel mal-être ? Dans la gestion de leur foyer, 18% des femmes sondées ne se sentent pas du tout soutenues au quotidien par leur conjoint sur le plan logistique (16% sur le plan moral). Des chiffres qui s’aggravent avec la précarité économique : 45% des mères les moins fortunées ont le sentiment de ne pas être accompagnées, contre 26% chez les plus aisées.
Cette nouvelle étude a aussi permis d’établir les trois plus gros facteurs de la charge mentale chez les Françaises, à savoir les difficultés à trouver un équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle (59% des sondées), à préserver du temps pour leur couple (42%) et à gérer la scolarité des enfants (28%).
Des réseaux sociaux culpabilisants
Autres chiffres intéressants : 56% des femmes interrogées estiment que les informations relayées par les autres mères sur les réseaux sociaux sont contradictoires, et 45% avouent que les conseils maternels prodigués sur Instagram, Facebook ou TikTok les font culpabiliser. Face à ces difficultés, 36% des mères françaises aimeraient avoir plus de soutien, et 59% du temps exclusivement pour elles.
"À la différence de la dépression du post-partum, le burn-out parental peut survenir dès la naissance de l’enfant jusqu’à la fin de son adolescence. C’est un phénomène méconnu qui a été mis en lumière pendant la crise Covid, comme l’a montré une étude du Boston Consulting Group du 21 mai 2020", expliquent les experts de l’application Malo. "Il se manifeste à travers une intense fatigue physique et psychique, doublée d’un sentiment d’impuissance. Il peut conduire à de graves dépressions, des séparations et des répercussions sur les enfants", concluent-ils.