Incroyable mais vrai. Un éboueur âgé de 66 ans, considéré comme mort, a ressuscité. Le 29 mars, le Francilien débutait son service très tôt à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Il "n'a pas eu le temps de commencer qu'il a fait un malaise", a déclaré, à l'AFP, une porte-parole de la société Sepur pour qui l’homme travaille, le 7 avril. Son cœur a arrêté de battre. "Nos collègues habilités ont prodigué un massage cardiaque puis le Samu est intervenu", a confié au Parisien une représentante de l’entreprise.
Les secours ont réalisé "une réanimation cardio-pulmonaire prolongée de plus de 50 minutes, compte tenu de l'âge et de la présence de facteurs de bon pronostic", a indiqué à l’agence de presse, le professeur Frédéric Adnet, chef des urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny. Malgré l’intervention du Samu, le sexagénaire est déclaré mort dans la foulée et est placé dans une housse mortuaire.
Quelques minutes après, son cœur s’est remis à battre. Les secours se sont aperçus que le patient s’est mis à bouger dans le sac mortuaire. Ils ont transporté l’employé municipal à l’hôpital de Montfermeil. Depuis sa résurrection, l’éboueur est plongé dans un coma profond. Ce surprenant retour à la vie est connu des médecins. Il s’agit du phénomène de Lazare.
"On pense que c’est un problème de relaxation thoracique"
Ce phénomène extrêmement rare porte le nom de Lazare, en référence au personnage biblique Lazare de Béthanie sorti vivant de sa tombe quatre jours après sa mort. Il survient après une déclaration de mort. Ce phénomène se caractérise par un redémarrage du cœur du patient, après que l’ensemble de ses constantes vitales étaient l’arrêt.
"Les hypothèses explicatives ne sont pas encore convaincantes mais, néanmoins, on pense que quand on fait une réanimation intensive et que le cœur ne repart pas et qu'on débranche le patient on modifie brutalement le régime de pressions intrathoraciques", a développé Frédéric Adnet à l’AFP.
Il a émis une hypothèse. "On pense que c’est un problème de relaxation thoracique. Jusque-là le cœur est coincé entre les deux poumons et on ne sait pas trop comment il redémarre", a précisé, au Parisien, le chef des urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny. D’après lui, jusqu’à présent, aucun patient ayant présenté le phénomène de Lazare n’a survécu.