Selon un nouveau sondage commandé par INTIMINA, les femmes autistes ont plus de mal à gérer leurs règles que les personnes neurotypiques.
Des odeurs dérangeantes
Ainsi, une femme autiste sur 2 a déclaré ne pas comprendre ses règles, et une sur 3 a déclaré qu'il leur fallait jusqu'à quatre à cinq ans pour apprendre à gérer leurs cycles. 39 % des sondées ne savaient pas non plus identifier correctement le col de l'utérus sur une image du système reproducteur féminin, et 83 % trouvaient que les protections hygiéniques étaient difficiles à utiliser.
Par ailleurs, 59% des sondées n’étaient pas assez à l'aise pour parler ouvertement avec leurs proches de leurs règles, et 16% ont dû se renseigner sur leurs cycles par elles-mêmes. Du fait de leur hypersensibilité, presque 1 femme autiste sur 3 (26%) a également signalé que les odeurs des produits menstruels comme les tampons, les coupes menstruelles et les serviettes hygiéniques les dérangeaient.
Inquiétudes
Enfin, plus d’une femme autiste sur 3 (38 %) affirment que les changements d’humeur avant les règles figurent parmi leurs trois principales inquiétudes pré-menstruelles. Outre les changements d'humeur, 42 % des femmes avec TSA ont déclaré qu'elles étaient préoccupées par les saignements abondants pendant leurs règles, et 42 % ont déclaré qu'elles l'étaient par les crampes menstruelles.
"N'hésitez pas à consulter un médecin si des mesures simples telles que des bouillottes ou des exercices doux ne permettent pas de gérer les douleurs menstruelles", conclut la gynécologue Shree Datta.