- Une femme meurt environ toutes les deux minutes d'un cancer du col de l'utérus à travers le monde.
- Cette maladie est quasiment toujours provoquée par le papillomavirus, une infection sexuellement transmissible.
Selon l’OMS, une seule dose de vaccin contre le papillomavirus est désormais suffisante pour prévenir le cancer du col de l’utérus chez les femmes de moins de 21 ans.
Deux doses pour les plus de 21 ans
"Cette nouvelle recommandation d'une dose unique a le potentiel de nous faire progresser plus rapidement vers notre objectif d'avoir 90% des filles vaccinées à l'âge de 15 ans d'ici 2030", a expliqué la docteure Princess Nothemba Simelela, sous-directrice générale de l'OMS, à l’AFP.
Pour les femmes de plus de 21 ans en revanche, les experts estiment que les deux doses à six mois d'intervalle restent nécessaires. Idem concernant les "personnes immunodéprimées, principalement les personnes atteintes du VIH", à qui il peut même être recommandé l'administration "d'au moins deux, voire trois doses, afin qu'elles soient totalement immunisées", a indiqué le docteur Alejandro Cravioto.
3 000 décès par an
En France, chaque année, les virus HPV sont responsables de 6 000 cancers (4 000 pour les femmes, 2 000 pour les hommes) et de 3 000 décès (2 000 pour les femmes et 1 000 pour les hommes), soit autant que les accidents de la route. "Pourtant, nous en parlons beaucoup moins", souligne Coralie Marjollet, présidente de l’association IMAGYN. "Les cancers liés aux HPV sont aujourd’hui les seuls cancers évitables grâce à la vaccination ; et plus la vaccination est initiée tôt, plus le taux de cancer est réduit", précise-t-elle.
Prise en charge pour les jeunes garçons et les jeunes filles à partir de 11 ans, la vaccination HPV a du mal à décoller : seul un tiers des Françaises agées de 16 ans a reçu un schéma vaccinal complet en 2020. Un chiffre bien en-deçà des taux observés à l’étranger : 80% des jeunes Australiennes sont vaccinées contre le HPV, ainsi que 90% des filles et 70% des garçons en Espagne.