- La gentillesse a un impact positif sur la santé globale du cerveau
- En famille, pratiquer la gentillesse augmente l’empathie des enfants et la résilience des parents
Être gentil permet de garder un cerveau en bonne santé, d’après une étude publiée dans le journal Frontiers in Psychology.
Les chercheurs et cliniciens du Center for BrainHealth de l'Université du Texas à Dallas ont cherché à comprendre si un programme de formation à la gentillesse en ligne améliorerait les comportements prosociaux des enfants d'âge préscolaire et la résilience de leurs parents pendant la pandémie de COVID-19 et le constat est sans appel: les parents sont plus résilients et les enfants d'âge préscolaire sont plus empathiques après une formation à la gentillesse. En psychologie, la résilience est l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.
Interactions pratiques et saines
Les chercheurs ont utilisé une adaptation du programme du Children's Kindness Network fondé par Ted Drier, sur 38 mères et leurs enfants de 3 à 5 ans. Le programme, intitulé "Kind Minds with Moozie", comporte cinq modules courts dans lesquels une vache numérique ("Moozie") décrit des exercices créatifs que les parents peuvent faire avec leurs enfants pour leur enseigner la gentillesse.
"Notre objectif est d'encourager les parents à s'engager dans des interactions pratiques et saines pour le cerveau avec leurs enfants, afin de les aider à mieux se comprendre, surtout en période de stress", a déclaré Maria Johnson, directrice de Youth & Family Innovations. "La recherche montre que la gentillesse est un puissant potentialisateur de l'engagement social dynamique, qui est à son tour une composante essentielle de la santé globale du cerveau."
De manière surprenante, les chercheurs ont constaté que les niveaux d'empathie des enfants restaient inférieurs à la moyenne malgré l'amélioration notable observée après l'entraînement. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les mesures de sécurité du COVID-19 ont considérablement limité l'apprentissage social et émotionnel normal des enfants
La gentillesse influe la fonction cognitive
Pour déterminer comment la gentillesse influence la santé du cerveau, l'équipe a demandé aux parents de sonder leur propre résilience et de faire un rapport sur l'empathie de leurs enfants avant et après le programme de formation. La résilience et l'empathie font toutes deux appel à des aptitudes cognitives telles que la capacité à réagir aux facteurs de stress ou à prendre en compte différentes perspectives. Leurs résultats confortent donc l'idée que la gentillesse peut influencer la fonction cognitive et la santé globale du cerveau.
Pratiquer la gentillesse
Les parents peuvent apprendre des stratégies simples pour pratiquer la gentillesse efficacement, directement chez eux, afin de créer un environnement sain pour le cerveau de leurs enfants. "En période de stress, prendre un moment pour pratiquer la gentillesse pour vous-même et la modéliser pour vos enfants peut renforcer votre propre résilience et améliorer les comportements prosociaux de vos enfants", a déclaré Julie Fratantoni, doctorante, responsable des opérations pour The BrainHealth Project. "Ne sous-estimez pas le pouvoir de la gentillesse, car elle peut finalement changer et façonner la santé du cerveau."
Alors qu’en 2021 les actes de gentillesse ont augmenté de 21% dans le monde, cette nouvelle étude s’inscrit dans une dynamique positive bienvenue!