Selon une nouvelle étude, donner son sang régulièrement permet d’éliminer les substances toxiques de notre organisme. De quoi peut-être convaincre plus de Français à franchir le pas, nos réserves étant régulièrement trop basses.
Des pompiers intoxiqués
L'essai a porté sur 285 pompiers dont le corps présentait des taux élevés de sulfonate de perfluorooctane (SPFO), une substance chimique synthétique. Trois groupes ont été constitués. Certains soldats du feu ont été invités, pendant un an, à faire un don de plasma toutes les six semaines, tandis que d’autres devaient faire un don de sang toutes les 12 semaines. Les éléments "témoins" de la cohorte ont quant à eux continué à vivre normalement, sans faire de démarche particulière, jusqu’à la fin de l’expérience.
Les taux de PFAS au sein des organismes ont été mesurés quatre fois : au moment du recrutement des pompiers, au début de l'essai, à la fin de l’expérience et trois mois après les dernières collectes de données. Bilan : par rapport au groupe témoin, les dons de sang et de plasma ont entraîné une réduction significative des produits chimiques présents dans le corps des athlètes. Ces bénéfices se sont maintenus trois mois après la clôture de la recherche.
Le don de plasma plus efficace
Autre enseignement : le don de plasma a été le plus efficace dans l’assainissement des corps, entraînant une diminution d'environ 30 % des concentrations moyennes de SPFA dans le sang. Le fait que le don de plasma soit plus efficace que le don de sang pourrait s'expliquer par le fait que les pompiers du groupe de don de plasma donnaient leur sang toutes les six semaines, alors que ceux du groupe de don de sang ne le faisaient que toutes les 12 semaines.
Mais "des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les implications cliniques de ces résultats", écrivent les scientifiques en conclusion.