- 90 % des patients diabétiques sont atteints de diabète de type 2.
- Cette maladie chronique apparaît généralement après l’âge de 20 ans, mais peut parfois survenir dès l’adolescence, surtout en présence d'un surpoids.
"On sait peu de choses sur le risque de diabète de type 2 chez les descendants de personnes à la longévité exceptionnelle". C’est le constat fait par une équipe de scientifiques américains. Pour savoir si les personnes, dont les membres de leur famille vivent plus longtemps, et leur partenaire ont moins ou plus de chances d’être atteint de diabète, les chercheurs ont mené une étude parue dans la revue Frontiers in Clinical Diabetes and Healthcare le 11 avril.
Dans le cadre des recherches, les auteurs se sont intéressés à 583 familles de deux générations présentant un "vieillissement sain" et une longévité exceptionnelle. Les volontaires résident aux États-Unis ou au Danemark. "Le diabète de type 2 a été défini comme une glycémie à jeun ≥ 126 mg/dl, ou une HbA1c (le pourcentage d'hémoglobine ayant fixé du sucre dans le sang) de ≥ 6,5%, ou un diagnostic de diabète auto-déclaré par un médecin, ou l'utilisation de médicaments antidiabétiques pendant un suivi moyen d’un an", précisé l’étude.
Les personnes dont les parents ont une longue durée de vie sont moins enclins à devenir diabétiques
Parmi les descendants de personnes à la longévité exceptionnelle (1.101 adultes) et leurs conjoints (328 personnes), respectivement 3,6 % et 3 % ont développé cette maladie chronique au cours de l’étude. Cela correspond à un taux de 4,6 à 4,7 nouveaux cas de diabète de type 2 pour 1.000 personnes par an, soit environ 53 % de moins que le taux chez les personnes âgées de 45 à 64 ans dans la population générale. Faire partie d’une famille ayant une longévité exceptionnelle, que ce soit par descendance ou par mariage, est ainsi un avantage pour la santé et la durée de vie.
Les caractéristiques qui semblaient protéger les descendants contre le développement du diabète de type 2 étaient un faible IMC, un faible tour de taille, des niveaux élevés de cholestérol HDL et des hormones adiponectine et globuline liant les hormones sexuelles dans le sang, et de faibles niveaux de triglycérides.
Un risque également plus faible chez leurs conjoints
Des associations similaires ont été observées chez leurs conjoints. "Notre étude suggère que la progéniture des personnes ayant une longue durée de vie et leurs conjoints, surtout d'âge moyen, partagent un faible risque similaire de développer un diabète par rapport à la population générale", peut-on lire dans les travaux.
Selon les scientifiques, les résultats soulèvent également la possibilité que des facteurs de risque et de protection biologiques différents puissent contribuer au risque de diabète chez les descendants de personnes à longue durée de vie par rapport à leurs conjoints. "Des études futures sont nécessaires pour identifier les mécanismes sous-jacents au faible risque de diabète de type chez les descendants de personnes ayant une longévité exceptionnelle, ainsi que chez leurs conjoints", ont conclu les auteurs.