- Les contaminations au Covid refluent très légèrement, tout en restant à près de 130.000 par jour en moyenne sur une semaine.
- Actuellement, plus de 24.000 personnes sont hospitalisées, dont 1648 en soins critiques.
Dans un communiqué de presse, l'Académie nationale de médecine insiste sur le risque que représente le réservoir animal de SARS-CoV-2 et sur son rôle potentiel dans l'émergence de nouveaux variants par mutation ou par recombinaison.
"Alors que l'on identifiait de plus en plus d'espèces animales sensibles à l'infection par le SARS-CoV-2 dans les conditions naturelles ou expérimentales, le risque de zoonose a été suspecté par l'Académie nationale de médecine dès l'origine de la pandémie, puis confirmé lorsque les Pays-Bas ont démontré une contamination de l'Homme par des visons d'élevage", écrit l’institution dans un communiqué.
Plusieurs cas de contaminations animales
Par la suite, plusieurs cas de contaminations animales par différents variants de SARS-CoV-2 d'origine humaine ont été rapportés, touchant une grande diversité d'espèces parmi les animaux de compagnie, d'élevage ou de la faune sauvage. Des animaux de zoo (grands félins, grands singes, hippopotame, loutre) ont été contaminés par leurs soigneurs. En Inde, un léopard sauvage en liberté a aussi été infecté par le variant Delta.
Bien que les cas de contamination de chiens et de chats par l'Homme soient sporadiques, "la constitution d'un réservoir de virus chez les chats nomades reste possible en raison de leurs contacts avec la faune liminaire d'origine sauvage, encore peu étudiée, et de la sensibilité des félidés aux différents variants du SARS-CoV-2", jugent les médecins. "Parmi des nouveaux animaux de compagnie, une infection naturelle chez deux lapins par le SARS-CoV-2 a été rapportée en France", rappellent-ils.
À Hong-Kong, en janvier 2022, des hamsters dorés, importés de Tchéquie via les Pays-Bas, auraient été à l'origine d'un foyer épidémique par le variant Delta ayant débuté chez une employée d'animalerie avant d'atteindre 58 personnes. Depuis l'épisode des visons d'élevage, c'est la première fois qu'une contamination de hamsters d'origine humaine serait suivie d'une transmission en retour vers l'Homme, puis d'une propagation épidémique par transmission interhumaine. "La grande sensibilité du hamster au SARS-CoV-2 désigne cet animal de compagnie comme un réservoir potentiel. De plus, l'enquête menée autour de ce foyer épidémique révèle que le commerce international des animaux de compagnie représente un risque de dissémination à distance du SARS-CoV-2", estime l’Académie nationale de médecine.
Recommandations
C'est pourquoi l'Académie nationale de médecine recommande :
· de maintenir une surveillance continue des infections détectées chez les animaux domestiques ainsi que dans la faune sauvage et liminaire sensible au SARS-CoV-2 ;
· d'effectuer un séquençage systématique pour chaque cas trouvé positif en RT-PCR ;
· d'avertir les personnes infectées, symptomatiques ou non, qu'elles doivent appliquer aussi les mesures d'isolement vis-à-vis des animaux vivant dans leur entourage ;
· d'informer les chasseurs, les travailleurs forestiers et toute personne exerçant une activité au contact de la faune sauvage et liminaire (centres de soins spécialisés, zoos…), ainsi que les visiteurs des parcs animaliers, sur les risques zoonotiques encourus.