La structure familiale dans laquelle vivent les adolescents a-t-elle un impact sur leurs comportements ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l’université de Malmö en Suède. Pour y répondre, les scientifiques ont décidé de réaliser une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS One. Ils ont examiné les données de quatre enquêtes menées entre 2016 et 2019 dans le sud du pays. Au total, 3.838 adolescents âgés de 14 et 15 ans ont été inclus dans ces travaux. Les auteurs se sont penchés sur la structure familiale des participants et leurs comportements problématiques (vol à l’étalage, graffitis…) ou non.
Un lien entre la délinquance et la structure familiale
D’après les résultats, les adolescents qui ont grandi dans une famille monoparentale, avec leur père et leur belle-mère ou avec leur mère et leur beau-père, déclarent avoir plus de comportements délinquants que les adolescents vivant avec leurs deux parents. Les jeunes vivant dans des familles "symétriques", c'est-à-dire dont les parents vivent séparément, partagent la garde et sont tous les deux célibataires ou ont tous les deux un nouveau partenaire, rapportent des niveaux de délinquance plus faibles. Cependant, les adolescents vivant dans des familles "asymétriques", c'est-à-dire dans lesquelles un seul parent avait un nouveau partenaire, étaient associés à une plus grande délinquance.
"Cette étude montre qu'il est important de passer à l'utilisation de catégorisations plus détaillées de la structure familiale en relation avec la délinquance. Nous devons approfondir nos connaissances sur le groupe d'adolescents qui passe d'un parent à l'autre, et en particulier sur les différents types de familles, asymétriques et symétriques", peut-on lire dans les travaux.