En ce week-end de Pâques, beaucoup profiteront du beau temps pour cacher les œufs dans le jardin. Une activité en extérieur qui pourrait être difficile pour les personnes souffrant d’allergies. Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) dans son bulletin allergo-pollinique du 15 avril, "le risque d’allergie sera élevé pour les pollens de bouleau (un petit arbre) sur de nombreux départements dans un grand quart nord-est du pays".
Les allergies favoriseraient la survenue de l’hypertension artérielle et des maladies cardiaques
Cette semaine, une étude sur les effets à long terme de ces allergies, qui n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique, a été présentée au congrès de l’American College of Cardiology, qui se tient jusqu’à ce samedi 16 avril en Corée du Sud. D’après leurs expériences, les chercheurs estiment que les personnes atteintes d’allergies respiratoires, cutanées et/ou alimentaires seraient plus à risque de développer de l’hypertension artérielle et des maladies coronariennes.
Lors de cette étude, les scientifiques ont étudié les données de 34.417 adultes, dont 10.045 qui présentaient au moins un trouble allergique. Résultats : les personnes qui avaient des allergies respiratoires, cutanées et/ou alimentaires ont davantage souffert d’hypertension artérielle ou de maladies coronariennes au cours de leur vie.
Un appel pour mieux suivre les patients
"Pour les patients atteints de problèmes allergiques, les examens de suivi de la pression sanguine et des maladies coronariennes doivent être réalisés par des médecins pour s'assurer que des traitements précoces soient administrés aux personnes souffrant d'hypertension ou de maladie coronarienne", a déclaré Yang Guo, principal auteur de l'étude.
Dans le détail, les personnes âgées de 18 à 57 ans et allergiques avaient un risque plus important d’être atteintes d’hypertension artérielle. En revanche, les hommes afro-américains de 39 à 57 ans étaient plus susceptibles d’avoir des problèmes cardiaques. Enfin, les auteurs ont aussi noté que l’asthme était un facteur de risque pour ces deux pathologies.
À l’avenir, les scientifiques souhaitent poursuivre leurs recherches afin de mieux comprendre le lien entre les allergies et ces maladies et de peut-être mieux identifier les personnes à risque en amont afin d’améliorer la prévention.