Le 11 avril, l’employé de la société Sepur âgé de 66 ans, qui était revenu à la vie, est mort. L’homme chargé de collecter des déchets avait fait un malaise cardiaque avant de commencer son service à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis le 29 mars. Ses collègues lui ont fait un massage cardiaque avant l’arrivée des secours. L’équipe du Samu a ensuite pris en charge l’éboueur et lui ont prodigué "une réanimation cardio-pulmonaire prolongée de plus de 50 minutes", a expliqué à l’AFP, le professeur Frédéric Adnet, chef du Samu de Seine-Saint-Denis.
Malgré l’intervention des secours, toutes les constantes vitales du Francilien étaient l’arrêt. Ainsi, le patient a été déclaré mort. Les équipes du Samu ont placé son corps dans une housse mortuaire. Une demi-heure après, les forces de l’ordre ont été surpris de voir que le sexagénaire s’était mis à bouger. Les secours sont revenus sur place et ont constaté que le cœur de l’éboueur avait recommencé à battre. Ils ont immédiatement transporté l’employé municipal à l’hôpital de Montfermeil. Depuis qu’il a donné des signes de vie, l’homme était resté plonger dans un coma profond.
Un phénomène médical rarissime
Cette surprenante résurrection est connue des professionnels de santé sous le nom de "phénomène de Lazare". Ce dernier se traduit par un redémarrage du cœur du patient, après que l’ensemble de ses constantes étaient l’arrêt. Les premiers cas du phénomène de Lazare ont été rapportés en janvier et mai 1982 par une équipe d’Helsinki en Finlande et des médecins internistes du centre hospitalier de Dreux.
D’après Frédéric Adnet, interrogé par Le Parisien le 6 avril, les médecins pensent que "c’est un problème de relaxation thoracique. Jusque-là le cœur est coincé entre les deux poumons et on ne sait pas trop comment il redémarre". Selon le chef du Samu de Seine-Saint-Denis, parmi les cas signalés, aucun patient ayant présenté le phénomène de Lazare n’a survécu.
Cette semaine, l’éboueur a lui aussi succombé au malaise cardiaque, au coma dans lequel il était plongé et au phénomène de Lazare. "Il est décédé, comme malheureusement presque tous les patients en coma anoxique", a déclaré, à l’AFP, Frédéric Adnet.