Bien manger, faire du sport régulièrement, ne pas fumer, limiter sa consommation d’alcool… Ce sont souvent les premières recommandations auxquelles on pense quand il s’agit de préserver sa santé. Mais, selon une étude publiée dans la revue Health Psychology, l’aspect psychologique serait aussi très important pour vivre plus longtemps.
Définir son objectif de vie
Lors de leurs travaux, les chercheurs ont identifié quatre principaux facteurs qui jouent sur l’espérance de vie. Tout d’abord, ils ont observé que les personnes qui avaient un objectif de vie clairement défini, et idéalement atteint, vivaient plus longtemps. Selon eux, il s’agit du point qui influence d’ailleurs le plus la durée de vie. "La façon dont les gens se sentent par rapport à la façon dont leur vie se déroule est importante pour leur santé et leur survie", explique Jennifer Boylan, auteure principale des travaux.
Être optimiste
Une précédente étude avait déjà prouvé que les personnes optimistes vivaient généralement plus longtemps. En moyenne, elles gagnaient entre 11 et 15 % d’espérance de vie en comparaison à celles les moins optimistes. Dans cette nouvelle étude, les résultats corroborent cette hypothèse. "Quel que soit l'aspect du bien-être psychologique que vous ciblez, il pourrait y avoir des avantages vraiment tangibles en termes de mortalité à atteindre des niveaux élevés", souligne Jennifer Boylan.
Être ou chercher à être heureux
Le troisième facteur est la recherche du bonheur, autrement dit vouloir être heureux dans la vie. Là aussi, ce n’est pas la première étude qui met en avant ce facteur. En 2018, des chercheurs de la Duke-NUS Medical School de Singapour estimaient que les personnes âgées qui étaient heureuses vivaient plus longtemps. Leurs travaux avaient été publiés dans la revue Age and Ageing.
Le soutien de la part et envers les autres
Enfin, le dernier facteur (celui qui a le moins d’impact sur la durée de vie) mis en avant par les chercheurs est d’agir pour autrui et de se sentir soutenu. "Faire des choses qui favorisent des bons sentiments et ces capacités à fonctionner efficacement a des effets tangibles et significatifs sur la durée de vie d'une personne", développe Jennifer Boylan.
"Le bien-être psychologique prédit un risque de mortalité plus faible"
Pour parvenir à ces résultats, les auteurs ont analysé les données de plus de 21.000 adultes de plus de 50 ans. Tous les quatre ans, ces derniers devaient remplir un questionnaire visant à évaluer s’ils étaient satisfaits de leur vie, heureux, optimistes et s’ils soutenaient ou avaient le soutien de leurs proches. "Nous trouvons des preuves solides que le bien-être psychologique prédit un risque de mortalité plus faible", assurent les auteurs.