- Les femmes ont une plus grande probabilité d'être atteintes du syndrome de COVID long d’après une étude italienne
- En France, le profil type du COVID long est une femme active sans comorbidité ni surpoids
- En France, entre 250 000 et 300 000 personnes souffrent de symptômes persistants, invalidants, six mois après leur contamination, selon la Haute Autorité de Santé
Elles sont statistiquement plus susceptibles d'éprouver des difficultés à avaler, de la fatigue, des douleurs thoraciques et des palpitations : c’est la conclusion d’une étude italienne sur 223 patients, 89 femmes et 134 hommes, qui a révélé que les femmes atteintes du syndrome de Covid long étaient plus symptomatiques que les hommes.
Le syndrome du Covid long est défini comme la persistance des symptômes au-delà de 4 semaines après les premiers symptômes de l'infection aiguë, d'après le Ministère de la Santé et de la Solidarité
On savait que des différences entre les sexes existaient dans la phase aiguë du Covid-19 puisque les chercheurs avaient constaté que les femmes étaient moins susceptibles de développer une maladie grave que les hommes, et qu’elles avaient un taux de mortalité plus faible que les hommes. Mais peu d'études avaient évalué les différences entre les sexes dans le syndrome du Covid-19 long. C'est chose faite avec cette étude dont l’objectif était de caractériser les conséquences à long terme de cette infection en fonction du sexe.
Suivi moyen de 5 mois
Dans cette étude, 91 % des patients évalués lors du suivi moyen de 5 mois après la phase aiguë continuaient à présenter des symptômes du Covid-19. L'essoufflement était le symptôme le plus courant du Covid-19 long, suivi de la fatigue. Les femmes étaient plus symptomatiques que les hommes (97% contre 84%) et elles étaient significativement plus susceptibles que les hommes de signaler un essoufflement, une faiblesse, des douleurs thoraciques, des palpitations et des troubles du sommeil, mais pas de douleurs musculaires ni de toux.
"Des études longitudinales à long terme sont nécessaires pour comprendre pleinement la physiopathologie des symptômes liée au sexe et les effets du traitement pharmacologique lié au Covid-19 long; ces études seront cruciales pour comprendre la trajectoire naturelle du Covid-19 long afin de mettre en œuvre des stratégies de traitement ciblées et d'éviter les biais dans le traitement des hommes et des femmes", ont conclu les chercheurs.
Impact du vaccin sur le COVID long
En début d'année, la UK Health Security Agency, l’agence sanitaire britannique, s'était penchée sur la question de l’impact du vaccin sur le Covid long et d'après les chercheurs, les personnes vaccinées sont moins susceptibles de souffrir de symptômes persistants.
Les chercheurs indiquent que sur huit études ayant examiné l'effet du vaccin lorsque celui-ci était administré avant l’infection au Covid-19, six ont suggéré que les patients vaccinés étaient moins susceptibles de développer des symptômes du Covid long, que ce soit à court terme, à moyen terme ou à long terme.
Une de ces études indique même que les personnes ayant bénéficié de deux doses vaccin anti-Covid-19 sont environ deux fois moins susceptibles de présenter des symptômes de Covid long pendant au moins 28 jours que les participants non vaccinés ou ayant un schéma vaccinal incomplet, précisent également les chercheurs.