- En France, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes, nettement devant les cancers du poumon et du côlon-rectum selon l’Assurance maladie.
- Le cancer de la prostate représente près de 26 % de l’ensemble des cancers masculins.
48 427 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en France chez les hommes en 2017, selon la Fondation pour la Recherche Médicale. La prostate est une glande appartenant à l’appareil génital masculin, située sous la vessie et autour de l’urètre. Avant cinquante ans, le cancer de la prostate est assez rare, c’est entre 70 et 80 ans qu’il est le plus fréquent.
Des bactéries potentiellement liées au cancer de la prostate…
D’un patient à l’autre, les symptômes de ce cancer sont différents. Certains ne n'en ressentent pas du tout tandis que d’autres ont une gêne au niveau de l’évacuation de l’urine. Il est donc parfois difficile de le diagnostiquer. Mais des scientifiques ont peut-être trouvé le moyen de prévenir son apparition. Dans une étude publiée dans la revue European Urology Oncology, ils expliquent avoir identifié des bactéries potentiellement liées au cancer de la prostate.
...dont trois nouvelles espèces
Plus précisément, les chercheurs ont découvert cinq espèces de bactéries - dont trois nouvelles pour la science - associées au cancer avancé de la prostate. D’après les résultats de test d’urine d’hommes qui présentaient une ou plusieurs de ces espèces dans leur urine, leur prostate ou leur tissu tumoral, ceux-ci avaient 2,6 fois plus de risques de voir leur cancer de stade précoce évoluer vers une maladie avancée comparativement à ceux qui n’avaient pas ces bactéries.
Vers un nouveau traitement pour les patients atteints de cancer de la prostate
Les traitements proposés aux patients atteints d’un cancer de la prostate varient selon le stade de la tumeur et l’âge du patient : chirurgie, radiothérapie externe, curiethérapie, hormonothérapie, surveillance active. Parfois, plusieurs options sont possibles. Pour l’instant, les scientifiques ne savent pas si les bactéries découvertes pendant leur étude sont à l’origine de ce cancer mais, si c’était le cas, ils estiment que leur découverte pourrait permettre de mettre au point un nouveau traitement très ciblé et novateur. Et ainsi sauver des milliers de vies.
"Tout un champ de prévention de dépistage, de diagnostic, de traitement”
"Cela ouvre tout un champ de prévention de dépistage, de diagnostic, de traitement qui n'est pas pour l'instant exploré du tout puisque c'est tout nouveau, conclut Jean Yves Blay, oncologue au centre Léon Bérard de Lyon. Un traitement antibiotique pour éliminer les bactéries en cause, si effectivement, il suffit de se débarrasser des bactéries, ça pourrait être intéressant !"