- D’après une étude italienne, il existe une heure idéale pour dîner pour vivre plus longtemps
- L'Italie est le premier pays d'Europe et le deuxième au monde en termes de pourcentage de citoyens âgés de plus de 65 ans et de plus de 85 ans
19H13! C’est l’heure recommandée par des chercheurs pour se mettre à table le soir si l'on veut vivre plus longtemps. Pour arriver à cette conclusion, ils ont étudié l'horaire des repas et les habitudes alimentaires de 68 nonagénaires et centenaires de la région des Abruzzes, en Italie, qui figure parmi les premières régions d'Italie pour le nombre de nonagénaires et de centenaires.
Tous ont donné des informations sur leurs heures de dîner, ce qu'ils mangent ainsi que sur leur activité physique élevé - un autre aspect lié à leur longévité.
Les habitants de cette province italienne étaient en bonne santé et de poids normal "à l'exception de l'hypertension qui touchait 72 % des individus, ils étaient caractérisés par une fréquence extrêmement faible d'hypertriglycéridémie (4 %) et d'hypercholestérolémie (19 %)”, soulignent les chercheurs.
Les résultats, publiés dans la revue Frontiers in Nutrition, ont montré qu’ils dînaient tôt (à 19 h 13) et qu’il y avait un délai de restriction calorique de 17,5 h entre le dîner et le repas suivant.
Régime méditerranéen
D'autres données sont également à prendre en compte pour expliquer leur longévité: leurs habitudes alimentaires sont celles du régime méditerranéen, caractérisé par une forte consommation d'aliments d'origine végétale, une consommation modérée de poisson et de produits laitiers, et une faible consommation de viande et d'aliments transformés.
Les résultats étaient très similaires chez les nonagénaires et les centenaires, avec une consommation médiane de cinq portions ou plus de chacun des aliments d'origine végétale par semaine, comme les céréales, les légumineuses, les légumes et les fruits, les consommations les plus faibles représentant 1 à 2 portions par semaine. Parmi les produits d'origine animale, le lait et les produits laitiers étaient consommés, avec modération, quatre et cinq fois par semaine par les nonagénaires et les centenaires, respectivement. Concernant les produits à base de viande et de poisson, la consommation n'était que d'une à deux portions par semaine, tandis que les viandes transformées et les œufs avaient une consommation médiane de deux à trois portions par semaine dans l'ensemble de la population. Enfin, la consommation de sucreries était négligeable, avec une consommation médiane d'une portion par semaine et principalement le dimanche ou les jours de fête.
“sdijuno”
De plus, les habitants de cette région située dans le centre de l'Italie ont toujours suivi une habitude alimentaire particulière appelée "sdijuno", représentant le petit-déjeuner salé du matin qui "rompait" le jeûne de la nuit après un dîner précoce. Cette pratique, suivie avec constance pendant des décennies, pourrait avoir optimisé les réponses immunitaires et métaboliques aux facteurs de stress alimentaires, jouant ainsi un rôle dans les taux de longévité des habitants des Abruzzes.