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Problèmes respiratoires

Apnée du sommeil : perdre du poids permet de se passer de traitement

Par Mathilde Debry

En plus de la perte de poids, adopter une bonne hygiène de vie peut aussi s’avérer salutaire pour de nombreux malades.

Hope Connolly / istock.
Le syndrome d'apnée du sommeil touche 5 à 7 % de la population adulte et jusqu'à 15% des plus de 70 ans.
80% des patients atteints d'apnée du sommeil ne sont pas diagnostiqués.

Pour réduire ou faire disparaître les symptômes de l’apnée du sommeil, rien de mieux que de perdre du poids et d’améliorer son hygiène de vie. C’est la conclusion d’une nouvelle étude, publiée dans le JAMA.

89 hommes testés

"Une intervention interdisciplinaire axée sur la perte de poids et le mode de vie combinée aux soins habituels (traitement par ventilation à pression positive continue, ou PPC) est-elle efficace pour traiter un syndrome d'apnées du sommeil modéré à grave chez les personnes souffrant de surpoids ou d'obésité ?", se sont demandés les chercheurs avant de commencer leurs tests.

Dans leur essai clinique randomisé, ils ont inclus 89 hommes espagnols. Tous souffraient d’apnée du sommeil modérée à sévère et étaient en surpoids ou obèses. Pendant huit semaines, certains ont suivi un traitement classique, tandis que d’autres ont, en plus des soins traditionnels, modifié plusieurs habitudes de vie. Ils ont notamment veillé à dormir suffisamment, se sont mis à l’activité physique via l’aérobie, ont suivi un régime alimentaire destiné à leur faire perdre du poids et ont arrêté de fumer du tabac ou de boire de l’alcool.

Des bénéfices spectaculaires

Les bénéfices de ces changements ont été assez spectaculaires, puisqu’au bout de deux mois, 45 % des participants du groupe test n’avaient plus besoin de traitement. Au bout de 6 mois, ce chiffre montait à 62 %. "Cette étude a permis d'obtenir des améliorations cliniquement significatives et durables sur la sévérité et les comorbidités de l’apnée du sommeil, ainsi que sur la qualité de vie des malades. Notre approche peut donc être considérée comme une stratégie centrale pour faire face à l'impact considérable de ce trouble respiratoire de plus en plus courant", concluent les scientifiques.

Le syndrome d’apnées du sommeil (également appelée SAHOS) se manifeste par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant la nuit, entrainant des micro-réveils incessants dont le patient n’a pas conscience. Il en résulte des somnolences diurnes, des difficultés de concentration ou de mémorisation et des complications cardiovasculaires, sources de surmortalité.