On le sait peu, mais les bébés aussi peuvent faire des AVC. Un accident cérébral sérieux qui peut les amener plus fréquemment à souffrir du trouble du déficit de l’attention (TDAH) lorsqu’ils grandissent, selon une nouvelle étude.
Dépistage
"Le risque de TDAH augmente-t-il après un AVC pédiatrique ?" écrivent les auteurs de la recherche en préambule. Pour le savoir, ils ont comparé les évolutions psychologiques et scolaires de 1 320 patients ayant subi un AVC lorsqu’ils étaient bébé avec celles de 13 141 personnes n’ayant eu aucun accident de ce type dans leur jeunesse.
Bilan : sur les 1 320 enfants victimes d'un AVC inclus dans l'analyse, 75 souffraient de TDAH, contre 376 parmi les témoins. "Cette étude révèle un risque deux fois plus élevé de TDAH après un AVC, en particulier chez les enfants souffrant de problèmes moteurs et/ou d’épilepsie", écrivent donc les auteurs. Ils ajoutent : "le dépistage du TDAH devrait être envisagé par les pédiatres effectuant le suivi des enfants victimes d'un AVC".
Impulsivité verbale et motrice
Le trouble du déficit de l’attention touche entre 4 et 8% des enfants. Il se manifeste principalement par une perturbation de l’attention, une impulsivité verbale et motrice, parfois accompagnés d’hyperactivité. Environ 60% des cas présenteront encore des symptômes à l’âge adulte. "Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif", explique l’Inserm.