- Les crises d'asthme peuvent durer de plusieurs minutes à quelques heures.
- 60 000 hospitalisations sont dues à l’asthme chaque année selon l’Assurance maladie.
Plus de 4 millions de personnes souffrent d’asthme en France selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Cette maladie chronique peut être définie comme une inflammation permanente des bronches, qui se manifeste par la survenue de crises. Pendant ces moments, la respiration devient difficile, sifflante, le patient est essoufflé, peut souffrir de toux sèche ou de sensation d’oppression dans la poitrine. Parfois, ces crises sont très fortes et peuvent mener à des hospitalisations et même des décès. Chaque année, l’Assurance maladie estime qu’il y a environ un millier de personnes qui en meurent.
Les hormones féminines impactent la gravité des crises d’asthme
Selon un rapport publié par l’Asthma + Lung UK récemment, les femmes entre 29 et 40 ans auraient 2,5 fois plus de risques d’être admises à l’hôpital après une crise d’asthme que les hommes. En cause : les hormones féminines, qui seraient impliquées dans la gravité de ces crises d’asthme ! Plus largement, ce sont toutes les choses de la vie féminine qui impacterait le risque d’avoir un asthme sévère.
“Tous les mois avant mes règles, je souffrais d'asthme”
“Il semblait y avoir un schéma dans mes symptômes, lié à mon cycle menstruel, explique Poppy Hadkinson, une jeune femme de 30 ans, dans le rapport d’Asthma + Lung UK. Presque tous les mois avant mes règles, je souffrais d'asthme. Mes symptômes rendaient ma respiration difficile, ce qui était terrifiant, et je me retrouvais souvent à l'hôpital. Les crises d'asthme que j'ai subies étaient si graves que j'avais été ventilée quatre fois quand j'avais 22 ans et je me demandais si j'irais jusqu'à mon prochain anniversaire”.
La prise de la pilule réduit la fréquence des crises
Un lien entre le cycle menstruel et l’asthme que corrobore une étude publiée dans la revue Journal of Asthma and Allergy en 2022. Les scientifiques estimaient ainsi que les symptômes de l’asthme pouvaient évoluer tout au long de la vie de la femme, jusqu’à sa ménopause. De plus, les traitements hormonaux liés à la contraception auraient aussi une incidence. Par exemple, la prise de la pilule semblerait réduire la fréquence des crises alors que les hormones généralement prescrites après la ménopause les favoriseraient.
La nécessité de trouver de nouveaux traitements
“En comprenant le rôle des hormones sexuelles dans l'asthme, nous pourrions transformer la vie de trois millions de femmes avec la maladie au Royaume-Uni (où l’étude a été menée) et plusieurs millions de femmes en plus à travers le monde, estime Sarah Woolnough, présidente d'Asthma + Lung UK. Nous avons un besoin urgent d'investir davantage dans la recherche dans ce domaine afin que nous puissions trouver de nouveaux traitements et mieux utiliser les traitements existants pour aider des millions de femmes et sauver des vies”. En effet, selon Asthma + Lung UK, plus des deux tiers des décès dus à l'asthme concernaient des femmes au Royaume-Uni, soit 5100 femmes par an contre environ 2300 pour les hommes.
Bien prendre ses traitements
Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir de l’asthme mais, il est possible de réduire les symptômes liés à cette maladie. Ainsi, qu’il s’agisse des hommes ou des femmes, l’association recommande aux patients de bien suivre leur traitement pour éviter l’apparition de crises et leur complications.