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Dispositifs connectés

Les gaz libérés par notre peau pourraient en dire long sur notre santé

Par Paul-Emile François

Les futurs moniteurs capables de mesurer nos paramètres de santé pourraient fonctionner à partir des gaz libérés à travers notre peau.

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MOTS-CLÉS :
Les dispositifs existants peuvent mesurer nos paramètres à travers le rythme cardiaque ou la transpiration
Des chercheurs américains travaillent sur des capteurs capables d'analyser les gaz libérés par notre peau

Montres, trackers de fitness, voire textiles connectés peuvent nous en dire beaucoup sur notre état de santé. Mais pas au point de détecter de façon fiable un trouble métabolique comme le diabète ou une maladie cardiaque. Mais la prochaine génération de moniteurs de santé portables est à l'étude. Et elle se servira peut-être pour évaluer nos paramètres physiologiques... des gaz libérés par notre peau. C'est ce qu'annonce une étude réalisée par des scientifiques de l'université de l'Ohio et publiée dans la revue PLOS One.

Les dispositifs les plus avancés pour mesurer les biomarqueurs humains reposent pour la plupart sur des signaux électriques qui analysent les produits chimiques excrétés par la sueur. Mais ces système demandent une quantité importante de cette sueur pour générer des données fiables.

Analyser les gaz qui s'évacuent à travers la peau

D'où l'idée d'un capteur qui surveillerait l'état de santé de l'organisme à partir des gaz qui s'évacuent à travers la peau. Comme le fait déjà l'alcootest qui permet déjà de mesurer à partir de l'haleine la quantité d'alcool dans le sang. Ou comme la mesure de l'acétone, également dans l'haleine, dont les niveaux renseignent sur le taux de sucre dans le sang ou sur la combustion des graisses.

Mais il s'agirait d'un dispositif "complètement non invasif et passif vis à vis de l'utilisateur", un petit appareil qui pourrait se porter discrètement derrière l'oreille ou n'importe quel endroit du corps à faible transpiration. "Discerner les problèmes de santé à travers la peau est vraiment la frontière ultime, dans quelques mois nous devrions avoir avancé sur le concept et dans un an nous aimerions le faire tester sur des personnes", annonce Pelagia Iren-Gouma, co-auteur de cette étude.

Une nouvelle génération de capteurs cutanés

Et les scientifiques de l'université de l'Ohio sont optimistes sur les capacités de leur dispositif : "Les capteurs de notre équipe peuvent déjà fonctionner sur des quantités de gaz beaucoup plus faibles que celles contenues dans l'haleine; nous développons une nouvelle génération de capteurs cutanés à partir d'un film composé de dérivés de cellulose végétale et de polymères électroactifs et ce sera vraiment la nouvelle norme", souligne Pelagia Iren-Gouma.

Et les chercheurs précisent que s'ils se concentrent sur ces capteurs métaboliques, leurs travaux pourraient aussi permettre de mieux analyser les substances gazeuses dans l'organisme et, par exemple, suivre l'éthanol qui peut porter des signes de maladies du foie.