Dossier réalisé en partenariat
avec Science et Santé,
le magazine de l'Inserm
Les essais cliniques s'attaquent aussi aux grands objectifs de santé publique. C'est le cas d’Ipergay, pour « Intervention préventive de l’exposition aux risques avec et pour les gays ». Cette étude, lancée en 2012 pour quatre ans et soutenue par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), évalue l’efficacité d’un traitement préventif contre le sida en France et au Canada. Baptisée PreP, la « prophylaxie pré-exposition » consiste à donner une association d’antirétroviraux à des personnes séronégatives exposées aux risques d’infection par le VIH. L’objectif ? Diminuer ces risques, via un moyen additionnel à la palette d’outils préventifs déjà proposés (préservatifs féminin et masculin, dépistage, modification des comportements, etc.). Ipergay cible la population des homosexuels parce qu'elle préoccupe les chercheurs et cliniciens : en France, il y aurait près de 200 fois plus de contaminations chez les gays que chez les hétérosexuels.
Lutter contre les résistances aux antibiotiques
Aux côtés des virus, les bactéries intéressent elles aussi les médecins. Ceux-ci investissent de nouveaux projets pour intensifier la lutte contre les résistances qu’elles développent aux antibiotiques. Lancé début 2013, dans le cadre de l’Innovative Medecine Initiative, un des instruments du 7e PCRD, le projet Combacte (Combatting Bacterial Resistance in Europe) ambitionne de mettre au point des tests permettant de faciliter le diagnostic des patients, d’identifier les traitements les plus adaptés et de surveiller la réponse thérapeutique. Le projet est financé à 50/50 par un partenariat public/privé et une grande partie du travail sera consacrée à la réalisation d’essais cliniques sur des médicaments anti-infectieux en cours de développement par les sociétés pharmaceutiques impliquées.
Alice Bomboy
Science et Santé, le magazine de l'Inserm