"Nous approchons rapidement d’un quart de millions de cas par an en Angleterre et nous estimons qu’une personne sur cinq aura un cancer de la peau au cours de sa vie". C’est ce qu’a déclaré, au journal britannique Daily Mail, le Dr Tanya Bleiker, présidente de la British Association of Dermatologists.
En France, le nombre de personnes atteintes de cette maladie a également augmenté au fur et à mesure des années. D’après Santé publique France, environ 80.000 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année dans le pays. "Le mélanome est l’un des cancers avec la plus forte augmentation d’incidence au cours des années", avec environ 15.500 cas détectés en 2018, contre environ 8.000 en 2010, a indiqué l’Institut national du cancer.
L'augmentation de l'exposition au soleil et la multiplication des vacances à l'étranger en cause
Les membres de l'Association des dermatologues britanniques ont estimé que le vieillissement de la population et l’amélioration des méthodes de dépistage étaient responsables de cette hausse des cas de cancer de la peau. Selon les spécialistes, l'exposition excessive au soleil et de la multiplication des vacances à l'étranger sont aussi à l’origine de cette augmentation constante. D’après les données de Santé publique France, dans l’Hexagone, plus de 80 % des cancers de la peau sont liés à une exposition accrue au soleil.
Se protéger du soleil pour prévenir un cancer de la peau
La meilleure manière de réduire le risque de développer un cancer de la peau est de limiter l’exposition aux rayons ultraviolets, et ce à tout âge. L’institut Gustave Roussy recommande de ne pas s’exposer au soleil entre 12 et 16 heures, de sortir couvert autant que possible (chapeau, lunettes de soleil…), de mettre de la crème solaire d’indice 50 tous les deux heures et de se mettre à l’ombre. "Les rayonnements UV artificiels (cabines de bronzage) sont également à proscrire", précise l’institut.
"Il est vrai qu'il faut en faire encore beaucoup pour prévenir le cancer de la peau, mais nous devons également augmenter les ressources disponibles pour faire face à cette augmentation", a spécifié le Dr Tanya Bleiker.