"Les enfants touchés par un cancer souffrent de détresse et d'une diminution de leur qualité de vie", a indiqué des chercheurs de l'université du Colorado à Boulder (États-Unis). D’après Jennifer Raybin, qui a dirigé des travaux parus dans la revue Journal of Pediatric Hematology/Oncology Nursing, les activités créatives ont la capacité d’aider ces jeunes patients à traverser les périodes difficiles qu’ils peuvent vivre durant leur traitement.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont recruté 98 enfants âgés de 3 à 18 ans et leurs parents. Sur les 83 participants inclus dans l'analyse finale, 18 n'ont pas bénéficié de l’art-thérapie, 32 ont réalisé quelques activités créatives et 33 en ont fait plusieurs. Parmi les activités effectuées par les jeunes volontaires, on retrouvait la fabrication de mini-poupées, la réutilisation de masques artistiques, la réalisation de mouvements à l'aide d'accessoires tels que des ballons, des foulards et un parachute pour s'adapter à la perte des fonctions physiques, et l'application d'exercices de respiration de yoga pour contrôler la douleur.
Un lien entre l’art-thérapie et une meilleure qualité de vie chez les enfants atteints de cancer
D’après les résultats, une amélioration significative de la qualité de vie a été observée chez les malades ayant fait plusieurs loisirs créatifs. Les chercheurs ont constaté que la posture de ces patients semblait changer plusieurs fois au cours de leur traitement, reflétant leur humeur changeante et une meilleure estime d’eux. Selon l’étude, l’art-thérapie a aussi à atténuer les symptômes de la maladie, tels que la douleur et les nausées.
Ces jeunes patients "sont tellement fatigués de prendre des médicaments pour soigner leurs symptômes. Il est important de penser à la connexion corps-esprit et à tout type de thérapies complémentaires que nous pourrions ajouter pour les aider à traiter les symptômes physiques et psychologiques", a expliqué Jennifer Raybin dans un communiqué.
"Guérir le cancer n'est pas suffisant. L’art-thérapie aide les patients à gérer les problèmes physiques et psychologiques liés à cette maladie grave, tout en offrant un aspect agréable à un traitement difficile", a ajouté la chercheuse.