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Pathologie des mains

Un nouveau traitement contre la maladie de Dupuytren fait ses preuves

Par Mathilde Debry

L'adalimumab, un anticorps monoclonal, serait potentiellement efficace pour traiter cette maladie qui entraîne une déformation des mains très handicapante au quotidien.

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La maladie de Dupuytren qui provoque une déformation des mains est plus fréquente dans le nord de l’Europe.
Elle atteint davantage l’homme que la femme.
4% des Français seraient touchés par cette maladie.

Un nouveau médicament testé dans un essai clinique s’est avéré très efficace pour traiter la maladie de Dupuytren, qui déforme progressivement les mains. Très heureux de leurs résultats, les auteurs de la recherche ont été publiés dans The Lancet Rheumatology.

Flexion progressive et irréductible des doigts

La maladie de Dupuytren se traduit par un épaississement de la paume de la main et conduit à une flexion progressive et irréductible d’un ou plusieurs doigts. C’est une pathologie bénigne et généralement indolore, mais qui peut s’avérer très handicapante dans la vie de tous les jours. Son origine est encore mal connue et aucun traitement durable n’existe.

Pour tenter d’apporter des solutions aux malades, les chercheurs ont recruté 140 patients atteints de la maladie de Dupuytren à un stade précoce. Les participants ont été répartis au hasard en deux groupes : le premier a bénéficié régulièrement d’injections d’un anticorps monoclonal, l'adalimumab, dans les zones de la main touchées par la pathologie, et l'autre a reçu une simple solution saline. Les scientifiques ont ensuite évalué la dureté des nodules et des cordons dans les mains des malades au bout de 12 mois de traitements, et ont poussé le suivi jusqu’à 6 mois après l’arrêt des soins.

Aucun effet indésirable grave

Premier constat : aucun effet indésirable grave n'a été signalé. Les chercheurs ont aussi noté des améliorations durables dans le ramollissement des tissus durcis chez les personnes ayant été soignées avec l’adalimumab, ce qui laisse penser qu'il pourrait s'agir d’un traitement permettant d'éviter que les doigts des malades ne se contractent.

"Cela pourrait changer la donne pour les patients qui souffrent de cette maladie invalidante", a souligné le professeur Chris Buckley, directeur de la recherche. "La maladie de Dupuytren est facile à repérer à un stade précoce, donc faire des injections d’adalimumab à ce moment-là pourrait empêcher la pathologie de progresser jusqu'au stade où la chirurgie est nécessaire."