- Un approvisionnement insuffisant en couches est associé à une incidence accrue de peau irritée et d'infections des voies urinaires. Il est également lié à une augmentation des symptômes de troubles psychiques chez la mère.
"Un sommeil adéquat est important pour la santé comportementale et physique des jeunes enfants et constitue une préoccupation commune des parents. Cette phase de récupération favorise le développement du cerveau et consolide l'apprentissage et la mémoire. (…) Mais les facteurs liés à la pauvreté créent des obstacles à l'obtention d'un sommeil sain". C’est qu’ont indiqué des chercheurs de l’université d'État du New Jersey (États-Unis). Pour la première fois, ils ont examiné le lien entre le manque de couches et le sommeil des enfants dans des travaux publiés dans la revue Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics le 2 mai.
Afin de mener à bien leur étude, ils ont interrogé 129 parents d’enfants âgés de 3 ans ou moins sur la gravité de leurs besoins en matière de couches et sur les habitudes de sommeil de leur enfant. Les auteurs leur ont demandé combien de temps leurs enfants prenait pour s'endormir, la fréquence de leurs réveils nocturnes, leur plus longue période de sommeil et leur nombre total de minutes de sommeil. Les parents ont dû également signaler les difficultés liées aux routines du coucher, les problèmes de sommeil et leur perception de la qualité du sommeil de leur enfant. Les scientifiques ont également voulu savoir si une déficience intellectuelle a été diagnostiquée chez les tout-petits.
Les enfants ne portant pas de couches la nuit avaient un sommeil perturbé et plus court
D’après les résultats, 88 % des familles sondés souffraient d'insécurité alimentaire et que 76 % d'entre elles ne possédaient pas de couches au moins une fois par an et plus d'un tiers a déclaré ne pas en avoir tous les mois. Un tiers des tout-petits présentaient un trouble du développement et 47 % des parents étaient préoccupés par le développement de leur enfant. "Le manque en couches était associé à des périodes de sommeil perturbées et plus courtes et à des scores de sommeil totaux plus faibles chez les enfants. Un besoin élevé en couches était associé à la perception par les parents d’un sommeil de mauvaise qualité", peut-on lire dans les travaux.
Selon les auteurs, les praticiens devraient poser des questions sur le besoin de couches lors des visites médicales de l'enfant et orienter les familles vers des associations qui fournissent des couches. Ils devraient également donner des conseils sur les pratiques de sommeil appropriées, notamment des routines de coucher calmes. "Les enfants dont le sommeil est compromis sont plus exposés à l'obésité infantile et aux problèmes émotionnels et comportementaux", a signalé Sallie Porter, auteure des recherches, dans un communiqué.