Entre le 1er juillet et le 6 octobre 2013, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a répertorié 546 cas d’intoxication par des champignons, dont 1 cas grave chez un enfant de 18 mois ayant nécessité une greffe hépatique. C’est le message d’alerte que vient d’adresser la Direction générale de la santé (DGS) à la population française. Du fait des conditions météorologiques pluvieuses, ces cas, enregistrés par le réseau des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV), sont en forte augmentation depuis ces dernières semaines (25 cas du 9 au 15 septembre, contre 177 cas du 30 septembre au 6 octobre). D’après les autorités, il semble que ce pic d’intoxication soit plus précoce qu’en 2012.
Des intoxications à cause de la confusion avec des champignons comestibles
La DGS profite de cette alerte sanitaire pour rappeler, notamment aux amateurs de la cueillette aux champignons que les conséquences sur la santé de ce type d’intoxications peuvent être très graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe), voire mortelles. Mais ce qui inquiète le plus les autorités, c’est que ces intoxications sont la conséquence, dans la majorité des cas, d’une confusion avec d’autres champignons comestibles de la part des personnes pratiquant la cueillette.
Les règles pour une cueillette sans aucun danger
Face à ces cas d’intoxications qui se renouvellent et perdurent chaque année, les autorités sanitaires rappellent une fois de plus les règles sans lesquelles la cueillette automnale peut tourner au cauchemard.
- Ne ramassez que les champignons que vous connaissez parfaitement : certains
champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces
- Au moindre doute sur l’état ou l’identification de l’un des champignons récoltés, ne
consommez pas la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière.
(les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent
être consultés)
- Cueillez uniquement les spécimens en bon état et prélevez la totalité du champignon
(pied et chapeau), afin de permettre l’identification ;
- Ne cueillez pas près de sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) car les champignons concentrent les polluants ;
- Déposez les champignons séparément, dans une caisse ou un carton mais jamais dans
un sac plastique qui accélère le pourrissement ;
- Séparez les champignons récoltés par espèce, pour ne pas mélanger d’éventuels
fragments de champignons lors de la cueillette ;
- Lavez-vous soigneusement les mains après la récolte ;
- Conservez les champignons à part et dans de bonnes conditions au réfrigérateur et
consommez-les dans les deux jours au maximum après la cueillette ;
- Consommez les champignons, en quantité raisonnable après une cuisson suffisante, ne
les consommez jamais crus.
Les symptômes qui doivent alerter
En cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes, notamment des diarrhée, des vomissements, des nausées, ou encore des troubles de la vue à la suite d’une consommation de champignons de cueillette, il est indispensable d’appeler immédiatement un Centre antipoison ou le centre 15 car l’état de la personne intoxiquée peut s’aggraver rapidement. La DGS précise également qu’il est important de noter les heures du ou des derniers repas et l’heure de survenue des premiers symptômes. Enfin, pensez à conserver les restes de la cueillette pour identification.
Liens utiles :
Société Française de Mycologie : http://www.mycofrance.org
CAPTV : http://www.centres-antipoison.net/