- Le déficit de la Sécurité sociale était de 24,6 milliards d'euros en 2021.
- C'est 8,9 milliards de mieux par rapport aux prévisions et une résorption de 14,1 milliards par rapport à 2020.
Selon une nouvelle enquête, les Français sont attachés à leur système de protection sociale et de santé.
"Pas de raison de limiter les dépenses de santé"
Fin 2020, au cœur de la pandémie de Covid-19, les personnes interrogées dans le cadre du Baromètre d’opinion de la DREES étaient davantage préoccupées par la santé des Français que les années précédentes et plus de la moitié estimaient que celle-ci s’était détériorée au cours des dernières années. "Même si les trois quarts des enquêtés se considéraient en bonne santé, la moitié d’entre eux se disaient inquiets à l’idée de ne pas pouvoir être bien soignés en cas de grave problème de santé", peut-on lire dans le rapport.
Dans ce contexte, les répondants à l’enquête soutenaient davantage l’intervention de l’État en matière économique et sociale en 2020 que par le passé et confirmaient leur attachement au modèle de protection sociale et au système de santé français. Ils étaient ainsi de plus en plus nombreux à souscrire à l’opinion "qu’il n’y a pas de raison de limiter les dépenses de santé car la santé n’a pas de prix" (72 % fin 2020), "qu’il est normal que l’on dépense plus pour la santé (77 %)" et "qu’il est plus important de maintenir au niveau actuel les prestations et remboursements d’assurance maladie que de réduire le déficit de la Sécurité sociale": 64 % des Français partageaient cet avis en 2020 contre 61% en 2019 et 53 % en 2015. "Cette hausse est davantage marquée entre 2019 et 2020 pour les personnes âgées de 30 à 49 ans, les employés et les indépendants", précise la DREES.
Situation financière
Par ailleurs, une personne sur deux ayant connu une dégradation de sa situation financière considère que, dans le contexte de crise, l’État n’intervient pas assez dans le domaine économique et social, contre une sur quatre pour celles dont la situation s’est améliorée. De la même façon, 28 % des personnes ayant perçu des prestations de solidarité (minima sociaux, allocations logement) dans les douze mois précédant l’enquête jugent que le financement de la protection sociale durant la crise est insuffisant, contre 16 % parmi celles qui n’ont bénéficié d’aucune prestation et 12 % parmi celles ayant perçu des revenus du patrimoine (actifs financiers ou location de biens immobiliers). "Les jeunes et les familles monoparentales soutiennent davantage un renforcement de l’État providence et un niveau de protection sociale important que les autres catégories de population", ajoutent les experts en santé publique.
Autre enseignement positif de l’enquête : fin 2020, la satisfaction à l’égard de la qualité des soins médicaux offerts avait augmenté, que ce soit pour les structures hospitalières ou pour la médecine de ville. Cette hausse contraste avec une tendance à la baisse ces dernières années, notamment pour les services d’urgences. "Neuf personnes sur dix se disaient alors notamment satisfaites des soins procurés par les infirmiers et plus du tiers pensaient qu’il n’y en avait pas assez, soit dix points de plus qu’en 2019", conclut la DREES.