Quels sont les effets d’un arrêt de l'utilisation des réseaux sociaux ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l'université de Bath en Angleterre (Royaume-Uni). Pour y répondre, ils ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cyberpsychology Behavior and Social Networking le 3 mai. "Nous avons également cherché à comprendre si le temps passé sur les différentes plateformes avait réellement un impact sur la relation entre le fait de ne plus aller sur les réseaux sociaux et le bien-être, la dépression et l'anxiété", ont précisé les auteurs.
Pour les besoins de leurs travaux, ils ont recruté 154 personnes âgés de 18 à 72 ans. Ils les ont divisés en deux groupes. Les scientifiques ont demandé aux membres du premier groupe de ne plus consulter Facebook, Twitter, Instagram et TikTok pendant une semaine. Les autres participants n’ont pas changé leurs habitudes et ont continué à utiliser les réseaux sociaux. Au début de l'étude, des scores de référence pour l'anxiété, la dépression et le bien-être ont été notés. Les volontaires ont également indiqué qu’ils passaient en moyenne 8 heures par semaine sur ces plateformes.
Faire une pause des réseaux sociaux pour se sentier mieux
Sept jours après le début de cette expérience, les participants qui ont fait une pause des réseaux sociaux durant une semaine présentaient des améliorations significatives en termes de bien-être, de dépression et d'anxiété par rapport à ceux qui avaient continué à utiliser les médias sociaux, ce qui suggère un bénéfice à court terme. D’après les résultats, les volontaires ayant quitté ces plateformes pendant sept jours, ont déclaré avoir utilisé les réseaux sociaux pendant 21 minutes en moyenne, contre sept heures pour les sujets témoins.
"L’étude montre que le fait de demander aux gens d'arrêter d'utiliser les réseaux sociaux pendant une semaine entraîne une amélioration de la santé mentale", peut-on lire dans les recherches. Désormais, l’équipe souhaite suivre les participants pendant plus d'une semaine, pour voir si les avantages perdurent dans le temps. Si c'est le cas, elle pense que cette méthode pourrait à l'avenir faire partie des solutions cliniques utilisées pour aider à gérer la santé mentale.