- Le ministère de la Santé envisage de lancer une expérimentation de trois ans pour accompagner les parents de bébés prématurés
- Inspirée d'un dispositif suédois, elle vise à améliorer la situation des familles concernées en réduisant l'hospitalisation du bébé et en fournissant un accompagnement médical à domicile aux parents
- Chaque année en France, environ 60 000 bébés naissent avant la 37e semaine de grossesse
En France, le nombre de naissances prématurées est en constante augmentation depuis plusieurs années. Chaque année dans notre pays, environ 60.000 bébés viennent au monde avant la 37e semaine de grossesse (soit au bout de huit mois et demi de grossesse).
Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation des naissances prématurées : grossesse tardive, hygiène de vie, stress au travail, etc. Une expérience souvent éprouvante pour les parents, désarmés et en proie à une grande solitude, surtout lorsque ceux-ci rentrent à la maison sans leur enfant.
Pour améliorer le quotidien des familles concernées, le ministère de la Santé envisage de lancer une expérimentation de prise en charge des nouveaux-nés prématurés à domicile. L'initiative s'inspire d'un dispositif suédois qui "aurait fait ses preuves", argue l'entité gouvernementale.
Réduire le temps d'hospitalisation et accompagner les parents
Assuré directement par les unités de néonatologie, ce service permettrait de réduire le temps d’hospitalisation du bébé, ainsi que de fournir un accompagnement aux parents pour les soins et l’alimentation de leur nourrisson.
Une excellente nouvelle selon Charlotte Bouvard, présidente de l'association SOS Préma. "Des études ont montré que cela permet d'améliorer le développement du nourrisson et la relation parents-enfants. Dans de nombreux cas, le 'peau à peau' ou l'allaitement, facilités par la présence du bébé à la maison, représentent des soins à part entière", explique-t-elle à l'AFP.
Cette expérimentation devrait s'étendre sur une période de trois ans et fera l'objet d'un appel à projets afin de sélectionner une dizaine d’équipes médicales qualifiées. "Elle alimentera la réflexion en vue d’une éventuelle pérennisation du dispositif", précise le ministère.