- Actuellement, il y a environ 34 700 nouveaux cas par jour de personnes atteintes de la Covid-19 en France.
- Le taux d'incidence s’établit désormais à 376,49 nombre de nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants.
Les “fantômes” de la Covid-19… C’est par ce terme qu’Ami Bhatt, oncologue et généticienne à Stanford, en Californie, aux États-Unis, a appelé les fragments du virus de la Covid-19 retrouvés dans les intestins de plusieurs patients.
Comprendre les effets de la Covid sur le système intestinal
Durant leur infection au SRAS-CoV-2, certaines personnes ont rapporté des symptômes gastro-intestinaux comme de la diarrhée ou des vomissements. Les chercheurs ont donc voulu comprendre s’il y avait des effets à long terme de la Covid-19 sur le système digestif. Ainsi, deux équipes se sont penchées sur le sujet : celle de l'Université de Stanford et celle d'Innsbruck, en Autriche. Leur résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature.
"Des fragments du SRAS-CoV-2 (pourraient) persister dans l'intestin pendant des mois après une première infection", expliquent les chercheurs. Ceux-ci estiment qu’ils pourraient donc faire partie de la liste des symptômes du Covid long, qu’ils définissent comme "des symptômes qui persistent au-delà de 12 semaines après une infection aiguë".
De l’ARN viral dans les selles sept mois après une première infection
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l'Université de Stanford ont collecté des échantillons de selles de personnes atteintes de la Covid-19. Ainsi, ils ont observé que certains patients "continuaient à excréter de l'ARN viral dans leurs selles sept mois après une première infection légère ou modérée par le SRAS-CoV-2, bien après la fin de leurs symptômes respiratoires".
Les scientifiques de l’Université d'Innsbruck ont, quant à eux, recueilli des fragments de tissus gastro-intestinaux via des biopsies chez des patients malades. Résultat : ils ont découvert que 32 des 46 participants à leur étude avaient été atteints d’une forme légère de la Covid-19 mais que des molécules virales étaient encore présentes dans leur intestin sept mois après une infection aiguë. De plus, les deux tiers environ de ces 32 personnes présentaient d’autres symptômes d’un Covid long.
Poursuivre les recherches
Néanmoins, tous les participants à cette dernière étude souffraient d'une maladie intestinale inflammatoire. Ainsi, les chercheurs estiment que leurs observations doivent être nuancées et ne constituent pas une preuve que ces symptômes soient nécessairement liés à un Covid long. "Des études supplémentaires doivent encore être faites (pour valider cette hypothèse) et elles ne sont pas faciles”, concluent les chercheurs.