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En faculté de droit à Agen

Méningite de type B : une étudiante de 17 ans est décédée

Par Afsané Sabouhi

Une jeune étudiante de 17 ans, est morte vendredi soir au CHU de Bordeaux, où elle avait été transférée d’urgence en raison d’une infection bactérienne par le méningocoque B.

V. WARTNER/20 MINUTES/SIPA

La jeune étudiante était allée normalement en cours mardi et mercredi à la faculté de droit d’Agen qu’elle fréquentait depuis la rentrée, en discothèque et à la salle de gym, selon la presse locale. Admise jeudi soir à l’hôpital d’Agen, elle a dû être transférée en urgence dans la nuit en réanimation au CHU de Bordeaux où elle est décédée vendredi d’une méningite bactérienne de type B.

Le méningocoque de type B, la bactérie à l’origine du brutal décès de la jeune étudiante, est responsable de plus de 70% des 600 cas de méningites bactérienne qui surviennent chaque année en France. Les premiers symptômes prédominants sont des maux de tête, des vomissements et des douleurs à hauteur des vertèbres cervicales. Ces méningites sont souvent dites foudroyantes du fait de l’évolution très rapide des formes graves, menant au décès du malade dans 10% des cas.

Des antibiotiques en prévention pour les proches

Cette bactérie se propage par contact proche et régulier, par l’échange de salive, via les baisers ou les éternuements. La délégation de l’Agence régionale de Santé en Lot-et-Garonne a donc prévenu la quarantaine d’étudiants qui faisaient partie des mêmes groupes de travaux dirigés que la jeune étudiante et ses enseignants. Comme à la famille et à l’entourage proche de la jeune femme, il leur a été conseillé de consulter un médecin pour déterminer si un traitement antibiotique préventif devait leur être prescrit. Il s’agit en effet de définir précisément ceux que l’on appelle les cas-contacts, ces proches du malade auxquels peut être prescrits un antibiotique parmi la rifampicine, la ceftriaxone et la ciprofloxacine. Mais on ne distribue pas ces médicaments largement à tous ceux qui auraient fréquenté la même université ou la même salle de sport que la victime pour éviter de rendre les bactéries résistantes à ces antibiotiques précieux.

Bientôt un vaccin ?

Il n’existe pour le moment pas de vaccin qui pourrait être administré préventivement contre la méningite B quand un cas survient dans une collectivité. Le vaccin Bexsero, commercialisé par Novartis et destiné aux nourrissons et aux jeunes enfants a obtenu une autorisation de mise sur le marché européen au début de l’année 2013. Il serait protecteur contre les ¾ des souches de méningocoques B, selon les résultats des essais cliniques. Ce vaccin devrait être disponible en France avant la fin de l’année, mais il n’est pas certain qu’il intègre dès 2014 les recommandations vaccinales des tout-petits. Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires ont estimé que le coût d’une vaccination généralisée des nourrissons était trop important au vu de la faible incidence de la maladie, entre 1 et 2 cas pour 100 000 habitants en Europe.