Lorsque l’on parle de ronflements, on pense immédiatement aux hommes. Pourtant, les femmes, aussi, n’échappent pas à ces respirations bruyantes du nez pendant le sommeil. Selon de récents travaux parus dans la revue Journal of Clinical Medicine, les patientes âgées de plus de 50 ans qui ronflent ont un risque accru de développer l’apnée du sommeil.
Pour parvenir à cette conclusion, des scientifiques de l’université de Tel Aviv en Israël ont recruté 112 femmes âgées de 20 à 40 ans et 116 patientes de plus de 50 ans. Les volontaires ont dû remplir un questionnaire portant sur les symptômes de l'activité nocturne, à savoir la possibilité de bruxisme du sommeil, de maux de tête, de raideur de la musculature buccale et/ou du cou au réveil, le risque d’apnée du sommeil et la somnolence diurne.
Une raideur musculaire et des ronflements, des indicateurs de l’apnée du sommeil
Selon les résultats, les participantes qui ont déclaré ronfler ont ressenti plus de bruxismes du sommeil, de maux de tête et plus de raideur musculaire au réveil que les patientes ronfleuses. "Parmi les femmes qui ronflent, 11 % présentent un risque élevé de syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), contre seulement 1 % chez les patientes qui ne ronflent pas", peut-on lire dans l’étude. Dans un communiqué, Ilana Eli, auteure des travaux, a déclaré que les femmes de plus de 50 ans souffraient d'une augmentation de l'incidence des troubles respiratoires du sommeil en raison des changements hormonaux qui se produisent pendant la ménopause.
D’après les chercheurs, les symptômes d'activité nocturne des muscles masticateurs et les ronflements peuvent servir d'indicateurs initiaux de l’apnée du sommeil. Ils ont également constaté que le grincement des dents la nuit, un IMC élevé et un tour de cou relativement important sont des signes d'alerte supplémentaires. En revanche, aucune différence significative n'a été observée entre les deux groupes de femmes en termes de fatigue et de somnolence pendant la journée.
"Une plus grande sensibilisation des dentistes à ces symptômes, en particulier chez leurs patientes d'âge moyen, peut prévenir le développement de conditions nuisibles associées à l’apnée du sommeil", ont conclu les auteurs.