“La consommation de myrtilles peut corriger un déficit et/ou un déclin cognitif lié à l'âge”, voilà la conclusion d’une étude publiée dans la revue scientifiques Nutrients.
Adultes de plus de 50 ans
Les chercheurs ont recruté 33 adultes âgés de plus de 50 ans qui avaient pris du poids. Ils étaient tous résistants à l'insuline comme près de 50 % des adultes d'âge moyen aux États-Unis, et présentaient un risque élevé de démence future.
En effet, la résistance à l’insuline entraîne un taux de glucose trop élevé dans le sang qui favorise la neurodégénérescence.
Un premier groupe a reçu l’équivalent d’une poignée de myrtilles par jour pendant trois mois, l’autre a dû arrêter d’en consommer totalement.
Des tests cognitifs ont été réalisés tout au long de l’expérience.
Amélioration significative
Les chercheurs ont constaté une amélioration significative de la mémoire des participants qui avaient consommé le plus de ces fruits.
Selon les auteurs, les baies pourraient avoir un effet protecteur car elles contiennent des anthocyanes, un type de flavonoïde qui peut réduire l'inflammation et modifier favorablement le microbiote intestinal, ce qui influence la sensibilité aux récepteurs de l'insuline et d'autres aspects de la fonction métabolique et immunitaire.
"La démonstration de ces avantages chez les personnes d'âge moyen présentant une résistance à l'insuline et un déclin cognitif suggère qu'une supplémentation continue en baies peut contribuer à la protection contre le déclin cognitif lorsqu'elle est mise en œuvre tôt chez les personnes à risque", conclut le Dr Robert Krikorian, qui a dirigé l'étude.
Prévenir la dégénérescence
Alors que près de six millions de personnes âgées vivent avec une démence aux États-Unis et que la maladie d'Alzheimer représente jusqu'à 80 % des cas de démence, il n'existe pas de traitement.
Ainsi, des approches préventives ciblée comme éviter une mauvaise alimentation et les perturbations métaboliques qui en découlent, sont encouragées.
Dans le cas de la myrtille, des études préliminaires indiquaient qu’elle peut améliorer les performances cognitives et influencer le métabolisme et la fonction cérébrale et pourrait donc avoir un rôle pour prévenir la neurodégénérescence de façon précoce.