- Les pathologies cardiovasculaires, les anesthésies répétées ou encore les microtraumatismes crâniens à répétition chez les sportifs sont d’autres facteurs de risque.
- 15% des plus de 80 ans sont concernés par cette maladie.
- Au total, plus de 900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer en France.
Les causes de la maladie d’Alzheimer sont encore incertaines : les scientifiques parlent plutôt de facteurs de risque. Ce sont des éléments qui peuvent augmenter la probabilité de développer la pathologie à terme. Le plus important est l’âge : comme le rappelle l’Inserm, l’incidence de la maladie est faible avant 65 ans et explose après 80 ans. Des chercheurs américains se sont intéressés aux facteurs de risque modifiables, ceux sur lesquels il est possible d’agir afin d’augmenter les chances d’échapper à la maladie. Dans JAMA Neurology, ils présentent les conclusions de leur étude.
Trois facteurs de risque principaux
Les auteurs se sont penché sur les données médicales de plus de 378 000 personnes âgées de 18 ans au minimum. Ils se sont intéressés à leur activité physique, leur santé mentale, leur niveau d’éducation, leur poids, leur rapport à la cigarette, etc. D’après leurs conclusions, la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées à celle-ci sont associées à huit facteurs de risque modifiables. Les trois plus importants sont l’obésité au milieu de la vie, donc vers la quarantaine, l’inactivité physique et un faible niveau d’éducation. L’ensemble de ces facteurs de risque étaient plus fréquents chez les hommes que chez les femmes.
L’obésité en hausse dans le monde
Concernant l’obésité, elle touchait 17,7% des personnes atteintes d’Alzheimer dans l’étude. Or, selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de personnes obèses a quasiment triplé depuis 1975, et la pandémie n’a rien arrangé : dans un communiqué sur la prévalence de l’obésité en Europe, l’OMS explique que les mois d’épidémie ont "entraîné une augmentation de l’exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu’une personne souffre d’obésité ou de surpoids". Parmi eux, il y a le manque d’activité physique pendant les périodes de confinement. Mais de manière générale, la sédentarité est en hausse dans la population. Selon le ministère de la santé, 95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou à cause d'un temps trop long passé assis. Passer plus de huit heures par jour en position assise augmente les risques de problème de santé.
Comment limiter les risques ?
"Les stratégies de réduction du risque d’Alzheimer seraient sûrement plus efficaces si elles ciblaient des personnes à haut risque et si elles prenaient en compte le profil selon les facteurs de risque", concluent les auteurs de cette recherche. Selon la Fondation Recherche Alzheimer, 40% des cas pourraient être évités en prenant en compte les facteurs de risque. Il est ainsi recommandé de surveiller sa santé cardiaque, de maintenir une activité physique régulière, de stimuler son cerveau grâce à des jeux ou en lisant, de manger sainement et de bien dormir, soit au moins sept heures par nuit.