- Le consentement explicite est encore en vigueur en Allemagne, au Danemark, en Lituanie et en Roumanie.
- En France, il y a eu 1392 donneurs décédés et 521 donneurs vivants en 2021.
- Les greffes rénales sont les plus nombreuses.
Le consentement présumé est désormais appliqué pour le don d’organes en Suisse. Cela signifie qu’il faudra exprimer explicitement son refus du don d’organe, avant le décès. Dimanche 15 mai, la population était appelée à s’exprimer lors d’un référendum. La décision a été approuvée par 60,2% des voix, avec un taux de participation de 39,7%.
Un système de plus en plus rare en Europe
Le pays faisait partie des derniers en Europe à fonctionner sur le principe du consentement explicite : "il implique que l'individu ait exprimé clairement son consentement pour qu'un prélèvement d'organes puisse être réalisé", explique l’Institut européen de bioéthique. Désormais, les Suisses devront exprimer clairement leur refus. Toutes les personnes décédées, répondant aux critères, seront considérées comme des donneuses. Pour cela, il faut que le décès ait lieu dans une unité de soins intensifs d’un hôpital et qu'il ait été constaté "sans équivoque par deux médecins".
Augmenter les dons d’organes
L’objectif de ce changement de système en Suisse est d’avoir plus de donneurs. Selon la RTS, plus de 1400 personnes sont en attente d'un organe dans le pays et chaque semaine, une à deux personnes décèdent car elles n’ont pas reçu la greffe à temps. D’après l’institut européen de bioéthique, le passage du consentement explicite au consentement présumé permet en effet "d'augmenter considérablement le nombre de donneurs potentiels, et ainsi de sauver davantage de vies".
Qu’en est-il en France ?
Depuis 1976, le principe du consentement explicite est appliqué en France. En cas d'opposition, il faut s’inscrire au registre national des refus de dons d’organes. "Le refus de prélèvement des organes est révisable et révocable à tout moment", selon le site de l’administration française, Service-Public. Une personne peut aussi signaler son choix par écrit et confier le document à un proche. "Ce document est daté et signé par son auteur identifié par l'indication de ses nom, prénom, date et lieu de naissance." Mais il est aussi possible de le préciser à l’oral à un proche, qui devra informer les équipes médicales. Depuis 2017, le refus peut être partiel, et ne concerner que certains organes ou tissus.