Selon une nouvelle étude relayée par RFI, les moustiques ne piquent pas forcément que la nuit, contrairement à une idée répandue. Une découverte susceptible d’améliorer la lutte contre les maladies transmises par ces insectes, comme le paludisme, qui fait des ravages en Afrique.
Captures
"Pourquoi, depuis quelques années, le taux d'incidence du paludisme en Afrique stagne ? Alors qu'avec la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide, il y a eu au début une chute assez spectaculaire de l'incidence du paludisme ?", s’interrogeaient les chercheurs avant d’entamer leurs travaux, publiés mardi 17 mai dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Supposant que cela venait peut-être des moustiques, ils ont organisé, pendant un an à Bangui, des captures à même la peau. "Chaque fois qu'un moustique se posait sur la peau, le volontaire utilisait un tube dans lequel il capturait le moustique, de telle sorte que l'on savait à quelle heure ce moustique avait essayé de le piquer", racontent les scientifiques.
20 à 30% des piqûres ont lieu en journée
Résultat : "à notre grande surprise, un tiers des piqûres avait lieu tout au long de la journée, pendant les heures de lumières et surtout à l'intérieur des maisons, alors que personne ne considérait cette fenêtre de temps comme une fenêtre possible de transmission du paludisme", s’étonnent-ils. Plus précisément, 20 à 30% des piqûres ont eu lieu en journée. Pourquoi ? Mystère.
Les premiers symptômes du paludisme – fièvre, maux de tête et frissons – apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre infectieuse et peuvent être légers et difficiles à reconnaître. En l’absence d’un traitement, cette pathologie peut évoluer vers une affection grave voire mortelle dans les 24 heures.