- La Maladie Rénale Chronique (MRC) est une pathologie silencieuse et très fréquente.
- Plus de 6 millions de Français sont concernés, des chiffres en constante augmentation ces dernières années.
A l’occasion de la semaine de prévention des maladies rénales, les biologistes du réseau Biogroup ont proposé le 11 mars dernier un dépistage national gratuit au sein de 900 laboratoires, ce qui a permis de mesurer les taux de créatinine sanguine de près de 25 000 personnes réparties dans toute la France.
"Une méthodologie stricte a été respectée avec le recueil du consentement du patient et un questionnaire permettant de pouvoir interpréter les résultats en fonction de données cliniques indispensables comme l’âge, le poids ou la notion de diabète ou d’hypertension", précise le Dr Isabelle Rivière, biologiste médicale chez Biogroup.
Débit de filtration glomérulaire (DFG)
Le taux de créatinine sanguine permet de calculer le débit de filtration glomérulaire (DFG), et ainsi d’évaluer l’efficacité de la fonction rénale. C’est ce DFG qui permet de dépister les atteintes rénales lorsqu’il est inférieur à 60ml.
Au total, 1 043 Français (4,2 % du total) qui n’avaient pas connaissance de la maladie ont pu être alertés grâce à la campagne de dépistage. 73 % des patients avec un DFG bas (de 30 à 60 ml) et 33 % des patients avec un DFG anormalement bas (moins de 30 ml) n’avaient pas connaissance de la maladie.
"Une carence de dépistage et d’information"
"Les malades diabétiques et hypertendus commencent à dégrader leur fonction rénale à un âge précoce (30-40 ans), ce qui renforce la nécessité d’un dépistage précoce", peut-on également lire le compte rendu. Les régions avec le taux le plus élevé de Français souffrant d'atteintes rénales sont le Grand-Est (9.3% des patients analysés), les Hauts-de-France (9.1%), et la Corse (9.0%).
"Cette étude a ainsi permis de mettre en évidence une carence de dépistage et d’information chez les personnes ayant un DFG abaissé, ainsi qu’un suivi certainement insuffisant des diabétiques et des hypertendus", concluent les auteurs.