À l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle qui aura lieu samedi 28 mai, le fabricant de culottes Eve and Co a interrogé plus de 2 000 étudiantes sur les distributeurs de protections hygiéniques gratuits promis voici un an dans les universités par la ministre alors en charge de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
42% des étudiantes confrontées à la précarité menstruelle
L’enquête confirme d’abord l’impact de la précarité menstruelle chez les étudiantes, puisque 42% disent y avoir été confrontées soit directement, soit par le biais de leur entourage proche. Cette étude montre également qu’il y a encore beaucoup à faire pour démocratiser les distributeurs de protections hygiéniques dans les universités : seules 18% des étudiantes interrogées en connaissent l’existence et savent où ils sont situés, et 63% disent ne pas connaitre ce dispositif. 22% ont eu vent du principe mais n’en ont pas à disposition.
Autres enseignements : 80% des jeunes femmes sondées n’ont jamais utilisé ces distributeurs, 12% y ont eu recours une seule fois et 8% de manière répétée. 78% des étudiantes se disent être satisfaites de la qualité des protections mises à leur disposition, mais 48% se sont déjà retrouvées face à un distributeur vide.
"Sentiment de gêne ou de honte"
"Parmi les utilisatrices, un tiers dit avoir ressenti un sentiment de gêne ou de honte en y ayant recours", peut-on également lire dans le rapport. Enfin, c’est à la quasi-unanimité - 99% - que les étudiantes plébiscitent l’idée d’installer de tels distributeurs dès le collège et le lycée et dans l’espace public (93%).