- Plus de 8 millions d’adultes sont obèses en France, soit 17 % de la population.
- En Guadeloupe et en Martinique, l’obésité touche respectivement 23 % et 28 % des adultes.
1,9 milliard. C'était le nombre d'adultes en surpoids dans le monde en 2016 et 650 millions étaient classés comme obèses, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Un enjeu de santé publique puisque l'obésité constitue un facteur de risque majeur pour plusieurs pathologies comme le diabète de type 2, les maladies cardiaques et cardiovasculaires. Cet excédent de graisse dans le corps a aussi un impact sur la qualité du sperme chez les hommes.
Selon des chercheurs de l’Université de Copenhague et de l’hôpital Hvidovre, au Danemark, les hommes obèses pourraient doubler leur nombre de spermatozoïdes s'ils perdaient durablement du poids. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Human Reproduction. "Nous avons été surpris qu’une telle amélioration dans la qualité du sperme puisse être liée à la perte de poids. Et comme 18 % des Danois souffrent d'obésité, ces nouvelles connaissances peuvent faire une différence", a déclaré Signe Torekov, l’un des auteurs.
40% de spermatozoïdes en plus et une meilleure concentration du sperme
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont fait un essai clinique avec 56 hommes obèses, âgés de 18 à 65 ans et qui avaient un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 32 et 43. Pour rappel, si l'IMC est compris entre 30 et 35, l’obésité est dite modérée, sévère de 35 à 40 et morbide ou massive à partir de 40.
"Il s'agit de la première étude à long terme, où nous avons montré que la qualité du sperme chez les hommes obèses s'améliore avec une perte de poids soutenue. Les hommes ont perdu en moyenne 16,5 kg, ce qui a augmenté la concentration de leur sperme de 50 % et le nombre de spermatozoïdes de 40 % huit semaines après la perte de poids", a précisé Signe Torekov.
Les hommes n'ayant pas repris de poids avaient 2 fois plus de spermatozoïdes un an après
Les scientifiques ont noté que la qualité du sperme était restée meilleure même après l’essai clinique, "mais seulement les hommes qui ont maintenu la perte de poids : après un an, ils avaient deux fois plus de spermatozoïdes qu'avant le régime. Les hommes qui ont repris du poids, ont perdu les améliorations de la qualité du sperme".
Tous les participants ont suivi un régime durant huit semaines. Ensuite, ils ont été répartis en quatre groupes pendant un an : deux qui ont reçu des médicaments contre l’obésité et deux qui ont eu des placebos. Parmi ces derniers, un groupe devait suivre un programme d'exercice hebdomadaire à raison d’au moins 150 minutes d'entraînement physique modéré ou 75 minutes d'entraînement intensif par semaine, ou une combinaison des deux.
Un an après le régime de huit semaines, seul le groupe qui recevait des placebos et ne faisait pas de sport a repris la moitié des kilos initialement perdus.