- Une personne sur trois souffre de troubles du sommeil en France.
- Les horaires de sommeil décalés diminueraient aussi la qualité des nuits.
Profiter du weekend pour dormir plus longtemps le matin : a priori, c’est plutôt une bonne idée. Mais des chercheurs de l’université de l’Arizona vous conseillent d’éviter. Selon eux, ce "jetlag social", soit la différence de temps entre les habitudes de sommeil des jours de congé et celles des jours de travail, a des conséquences sur la santé. Parue dans la revue spécialisée Sleep, leur étude montre une augmentation du risque cardiaque, associée au "jetlag social".
Une étude basée sur des sondages
Ces travaux s’appuient sur les réponses de 984 adultes, âgés de 22 à 60 ans, à un questionnaire sur leurs habitudes de sommeil et leur santé. Les scientifiques ont d’abord évalué le décalage horaire entre semaine et week-end, puis ils ont mis ces résultats en perspective avec les réponses des participants concernant leur état de santé : la fréquence des insomnies, l’apparition de maladies cardiovasculaires, leur niveau de fatigue et de somnolence.
Des effets multiples sur la santé
L’analyse des données a démontré que chaque heure de décalage, entre les horaires de la semaine et ceux du weekend, était associée à une augmentation de 11% de la probabilité de maladie cardiaque. Cette différence d’horaires était également associée à un mauvais état de santé, à davantage de mauvaise humeur, de somnolence et à une augmentation de la fatigue. "Il est particulièrement surprenant que ces effets soient indépendants de la durée du sommeil et des symptômes d’insomnie, indique l’autrice principale de l’étude Sierra B. Forbush, assistante de recherche dans le programme de recherche sur le sommeil et la santé à l’école de médecine de l’université d’Arizona. Ces résultats indiquent que la régularité du sommeil, au-delà de la seule durée des nuits, joue un rôle important dans notre santé."
Un dérèglement des cycles de sommeil néfaste pour le métabolisme
En 2015, une étude sur le sujet avait déjà pointé les risques liés à la grasse matinée. Ses auteurs expliquaient alors que des rythmes de sommeil irréguliers augmentaient le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Selon leurs conclusions, les personnes ayant les décalages les plus importants entre leurs horaires de sommeil en semaine et ceux du weekend avaient les plus mauvais taux de cholestérol, des taux de résistance à l’insuline plus élevés, et étaient plus à risque de surpoids.
Comment avoir de bonnes habitudes de sommeil ?
Pour être en bonne santé, il faudrait donc avoir des horaires de lever et de coucher réguliers, quel que soit le jour de la semaine, et dormir suffisamment. Les heures idéales de sommeil varient selon les individus, mais la norme est comprise entre 7 et 9 heures par nuit pour un adulte : cette quantité de sommeil limite les risques pour la santé. L’Institut national du sommeil et de la vigilance donne quelques astuces pour réussir à atteindre ce seuil : faire de l’exercice, manger léger le soir, faire des activités calmes en fin de journée, adapter la température de la chambre (entre 18 et 20°C) et aller dormir dès que les premiers signes de sommeil apparaissent, les bâillements par exemple.