Les chiffres augmentent au fil des semaines. Désormais, il y a 51 cas de variole du singe en France, dont plus de la moitié - 37 précisément - en Ile-de-France, six en Occitanie, quatre en Auvergne-Rhône-Alpes, deux en Normandie, un dans les Hauts-de-France et un en Centre-Val-de-Loire, selon les derniers chiffres publiés ce vendredi 3 juin par Santé Publique France.
Aucun décès enregistré à cause de la variole du singe
"Tous les cas sont des hommes, âgés entre 22 et 63 ans, peut-on lire sur le site de l’agence de santé. Deux sont immunodéprimés, l'un d'entre eux a été hospitalisé, mais ne l’est plus à ce jour ; aucun n’est décédé (...) vingt-deux (personnes atteintes de la variole du singe) ont voyagé à l’étranger avant le début de leurs symptômes, dont certains dans plusieurs pays différents".
Une pathologie habituellement présente en Afrique
La variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne ou monkeypox, est un virus qui se transmet à l’Homme à partir d’animaux sauvages, de rongeurs, de primates ou encore d’autres humains. Habituellement, cette pathologie est plus courante en Afrique de l’Ouest et du Centre mais, actuellement, elle est présente aux États-Unis et au Canada, mais aussi dans plusieurs pays européens dont le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, le Portugal, etc.
“la transmission n'a pas été détectée pendant un certain temps"
"L'apparition soudaine de la variole du singe dans différents pays au même moment suggère que la transmission n'a pas été détectée pendant un certain temps", estime Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lors d’une conférence de presse ce mercredi 1er juin. L'OMS exhorte les pays touchés à élargir leur surveillance, et à dépister les cas dans leurs communautés au sens large"
Vacciner pour protéger
Pour freiner la transmission interhumaine de la variole du singe, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, dans un communiqué publié le 24 mai dernier, “la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive, c’est-à-dire autour d’un cas confirmé : les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle” doivent se faire vacciner. Problème, soulevé par la ministre de la Santé elle-même, Brigitte Bourguignon : il n’y aurait pas suffisamment de stock de vaccins en France.
Pour le moment, l’OMS tente de rassurer : "Il s'agit d'une flambée de cas, et les flambées de cas peuvent être stoppées", explique Rosamund Lewis, la responsable technique de l'OMS pour la variole du singe. À ce stade donc, pas question de parler d’une nouvelle pandémie. Même si l'infectiologue Karine Lacombe a déclaré au Parisien qu'il serait souhaitable de mettre en place une politique de tests en estimant que la France est "en pleine poussée épidémique".