On dit souvent de vous que vous avez du mal à gérer vos émotions ? Et si vous vous attardiez sur votre enfance pour vérifier cette théorie ? Car d'après une récente étude, notre circuit cérébral émotionnel serait en grande partie conditionné par le niveau d'imprévisibilité qui a bercé notre quotidien lorsque nous étions enfants, estiment des chercheurs américains de l'université de Californie.
Des recherches réalisées sur des rongeurs et détaillées dans un article publié par la revue Science, suggèrent que le fait de grandir dans un environnement imprévisible (absence de routine, survenue de catastrophes fréquentes) perturbent le développement du circuit cérébral émotionnel chez les enfants, augmentant ainsi leur vulnérabilité aux maladies mentales et à la toxicomanie.
L'influence des comportements maternels
"Des études portant sur des souris élevées par des mères affichant des séquences de comportement imprévisibles au cours de la période postnatale précoce montrent que les comportements maternels influencent la connectivité synaptique dans des nœuds cérébraux clés, notamment ceux qui contribuent au stress", explique l'étude.
"Nous menons des études mécanistes sur des rongeurs expérimentaux et suivons les nourrissons, les enfants et les adolescents du centre. Nous sommes maintenant prêts à tester nos découvertes dans le cadre d'une recherche à grande échelle, dans le "monde réel", précisent les auteurs de la recherche.